La libération de Mme Gbagbo n’est plus une affaire des seuls ivoiriens. La Camerounaise Marie-Louise Eteki-Otabela a décidé de sonner la mobilisation pour que l’ex-première dame ivoirienne recouvre la liberté.
Mme Gbagbo au centre d’une mobilisation panafricaine
Condamnée à 20 ans de réclusion pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », Simone Ehivet Gbagbo est incarcérée en Côte d’Ivoire depuis son arrestation, le 11 avril 2011, en compagnie de l’ancien président Laurent Gbagbo et de plusieurs autres cadres de son régime.
Mme Gbagbo avait par ailleurs comparu devant la Cour d’Assise pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité », mais le jury l’a innocentée pour cette infraction. N’empêche que la Cour pénale internationale (CPI) ne cesse d’insister auprès des autorités ivoiriennes pour le transfèrement de Simone Gbagbo sur la base des mêmes chefs d’accusation.
Contrairement à l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo qui reçoit des visites régulières dans le centre pénitentiaire de Scheveningen, et surtout une mobilisation aussi bien en Afrique qu’en Europe pour sa libération, l’ancien première dame incarcérée à l’école de gendarmerie d’Abidjan n’a quasiment pas droit aux visites. La mobilisation pour sa libération reste quelque peu terne, alors qu’elle est derrière les barreaux depuis plus de sept ans.
Mme Marie Louise Eteki-Otabela, une femme politique camerounaise vivant à Bruxelles, a décidé d’appeler à une mobilisation, fin juillet, pour la libération de Mme Gbagbo. Ainsi, le mot d’ordre de ce rassemblement est très clair : « Cette année, nous nous mobilisons sur toute l’étendue de la Terre pour la Libération de Simone Ehivet Gbagbo. Venez à Bruxelles le mardi 31 juillet 2018 si vous pouvez ou exigez sa Libération là où vous vous trouvez ou encore diffusez cette information tant que vous pouvez. »
Notons que l’appel de cette Camerounaise s’inscrit dans la droite ligne de ceux de ses compatriotes qui ont pris fait et cause pour le régime de Laurent Gbagbo depuis les premières heures de la crise ivoirienne, car voyant en lui un leader de la lutte émancipatrice et l’indépendance totale de l’Afrique. Cependant, certains détracteurs appellent les Camerounais à s’intéresser à la situation sociopolitique dans leur pays, où la crise anglophone prend de l’ampleur, et l’octogénaire Paul Biya qui veut rempiler pour un 7e mandat, plutôt que de s’intéresser à la Côte d’Ivoire.