L’ambassadeur Jean-François Valette, convoqué par la présidence ivoirienne pour s’expliquer sur la critique du pouvoir Ouattara par l’Union européenne, a assumé le contenu du rapport. Le diplomate français de 66 ans n’a rien renié de ce document rendu public par l’Agence France Presse (AFP).
Jean-François Valette droit dans ses bottes chez Ouattara
Le trop de sel dans le dernier Rapport de l’Union européenne sur la Côte d’Ivoire a rendu difficile sa digestion aux autorités locales. Malgré le courrier officiel adressé par le Ministère des affaires étrangères ivoirien à la commission de l’Union européenne, aucune excuse publique comme l’espéraient les autorités ivoiriennes n’a été faite par l’institution. L’ambassadeur Jean-François Valette a donc été convoqué pour explication.
Nous apprenons qu’à la demande du président Alassane Ouattara, l’ambassadeur de l’UE accrédité en Côte d’Ivoire, M. Jean-François Valette, a été convoqué par Fidèle Sarassoro– le directeur de cabinet du président de la Côte d’Ivoire. Lors de cette demande d’explication, M. Valette aurait dit assumer le contenu de ce rapport dans son entièreté.
Jean-François Valette regrette la fuite du rapport dans les médias
Jean-François Valette se serait malgré tout excusé pour la fuite dans les médias et sur les réseaux sociaux, ce qui ne change donc rien sur la position de son institution sur les autorités ivoiriennes.
Le ministre Marcel Amon Tanoh des Affaires étrangères, pas du tout d’accord avec cette vision des ambassadeurs européens sur l’action gouvernementale a fustigé une «volonté manifeste de l’UE de nuire et d’entacher la crédibilité de la Côte d’Ivoire».
Ce rapport très critique contre les autorités ivoiriennes a tout de même favorisé une accélération du processus de réconciliation jusqu’ici à l’arrêt. Plusieurs personnalités politiques ivoiriennes arrêtées ces dernières années ont été libérées par le chef de l’État suite à sa prise d’une ordonnance d’Amnistie.
Mme Simone Gbagbo est depuis sortie de prison tout comme M. Lida Kouassi ou encore le professeur Assoa Adou, tous de hauts cadres du parti du Président Laurent Gbagbo.