Le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), a exigé vendredi à Abidjan, le report des élections régionales et municipales prévues le 13 octobre, dans un communiqué.
LE RPCI demande le report des élections locaes
Selon le communiqué vu que « le chef de l’Etat a fini par reconnaître enfin la pertinence de la décision de la Cour africaine dans son discours du 06 août 2018, le Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire (RPCI), face à une telle situation aussi grave que délétère, soucieux de la consolidation et l’enracinement du processus démocratique en Côte d’Ivoire, la réconciliation nationale, la cohésion sociale, la paix et la stabilité dans notre pays, considère qu’il s’avère impérieux, nécessaire et opportun que toutes les forces démocratiques républicaines et patriotiques, ainsi que toutes les forces vives de la Nation se rassemblent pour : exiger le report sine-die de ces élections en attendant la réforme effective et consensuelle de la Commission électorale indépendante qui doit être érigée en une véritable institution ».
Le RPCI refuse « ces élections » qu’il juge « anti-démocratique dont le seul but est de détruire la nation ivoirienne dans sa cohésion », indique la note.
Le RPCI délare « d’avance nul et de nul effet les résultats frauduleux qui sortiront de telles élections qui s’apparentent à une véritable mascarade électorale » et « appelle au rassemblement le plus large pour créer les conditions idoines d’élections démocratiques, transparentes, sincères, apaisées et pacifiques, seules à même de sauver la nation ivoirienne du chaos qui s’annonce et dont les conséquences pourraient à nouveau être imprévisibles pour notre nation ».
Le 06 août, Alassane Ouattara avait « instruit le gouvernement de réexaminer la composition » de la CEI comme « le recommande la Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples » qui avait ordonné en 2016 à la Côte d’Ivoire, de rendre l’institution « conforme aux instruments juridiques régionaux », dans un message à la nation.
Mais le 05 septembre, M.Ouattara a précisé que cette réforme de la CEI concerne la « présidentielle de 2020″ et qu’ »il n’y aura pas de report » des élections locales comme l’exigent l’opposition et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir).
L’opposition ivoirienne dénonce régulièrement la composition de la CEI, se disant « insuffisamment représentée » au sein de la commission dont elle souhaite la réforme.
L’actuelle CEI est composée de 17 membres dont quatre représentants des institutions, trois de la société civile, quatre représentants du parti au pouvoir et quatre de l’opposition.