La première promotion de 37 officiers de la force conjointe du G5 Sahel en provenance du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso et du Niger ont entamé lundi à Nouakchott un stage de neuf mois au collège de défense du G5 Sahel, une école de guerre basée dans la capitale mauritanienne.
Des soldats du G5 Sahel en formation à Nouakchott
Cette formation opérationnelle et académique de ces officiers, qui ont entre 15 et 20 ans d’expérience dans les forces armées de leur pays, sera axée sur le haut commandement militaire, l’organisation des opérations de terrain, la gestion de la logistique et la conduire des missions de combat dans le droit international des conflits armés, avec pour objectif de permettre le renforcement de la coopération et l’efficacité de l’armée du G5 Sahel.
Soutenue par la France et un pays du Golfe, selon Radio France internationale, l’école internationale de guerre de la Mauritanie, dirigée par le général de brigade mauritanien Brahim Vall, a reçu un investissement de 700 millions de FCFA pour sa mise en place, et a besoin d’un budget annuel de fonctionnement de plus de 500 millions de FCFA.
A la tribune des Nations-Unies à New-York, fin septembre, le président malien Ibrahima Boubacar Kéita a plaidé pour un financement rapide et pérenne de cette force conjointe.
En visite au Tchad, il y a une semaine, la ministre française de la Défense, Florence Parly s’était félicitée de la « montée en puissance du G5 Sahel », assurant que cette force conjointe mènera des opérations durant ce mois d’octobre.
Depuis la guerre de 2011 en Lybie et le coup d’Etat au Mali en 2012, la vaste région du Sahel est devenue le théâtre de l’occupation des groupes djihadistes, qui y mènent régulièrement des attaques contre les populations.
Il y a cinq ans, en 2013, les troupes françaises et onusiennes ont été déployées dans cette zone, afin de mettre fin aux activités de ces groupes terroristes.
En 2014, les chefs d’Etats de cinq pays traversés par le Sahel ont pris la résolution de créer le G5 Sahel, en vue de pacifier la région.