La résidence du maire de Zouan-Hounien, ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, ainsi que des « maisons pillées et saccagées », a annoncé mercredi soir le préfet de ladite localité, Henri Gnakoury, lors journal télévisé de 20 heures (GMT et locale), à la suite des échauffourées qui ont éclaté entre deux groupes éthniques (Yacouba et Malinké).
La situation revient à la normale à Zouan-Hounien
Le bilan est lourd pour cette journée de mercredi dans l’ouest montagneux ivoirien. Plusieurs maisons ont été « pillées et saccagées ». La résidence de l’actuel maire, n’a pas fait l’exception. Elle a été incendiée. Les commerces ont été vandalisés, des services publics ont été paralysés, a déploré M. Gnakoury
Il a également précisé qu’aucune perte en vie humaine n’a été signalée lors des échauffourées qui ont secoué Zouan-Hounien.
Un peu plus tôt dans la matinée, deux groupes ethniques (Yacouba et Malinké) sont rentrés en conflit après le décès d’un élève Yacouba à Zouan-Hounien.
L’élève est décédé vendredi après avoir été tabassé par des apprentis chauffeurs Malinkés.
Aussi, depuis ce mercredi matin, l’on assiste à des affrontements entre ces apprenants et les jeunes malinkés de la localité. Le Centre-Ville, Bruno-Ville, Glileu, Teapleu et bien d’autres quartiers de Zouan-Hounien ont été pris d’assaut par ces jeunes qui se sont affrontés à l’arme blanche, aux gourdins et par jets de pierres. Ces affrontements se sont même déportés chez le Maire Zrakpa Dopeu Roger dont le domicile a été pris d’assaut.
Plusieurs blessés ont été enregistrés lors des violences entre les deux peuples, paralysant ainsi la ville toute entière.
La population apeurée s’est terrée chez elle. Le calme est certes revenu dans la ville, mais la tension est toujours apparente dans la localité. Les autorités administratives, sécuritaires et coutumières sont donc à pied d’œuvre pour ramener définitivement le calme.
« La situation qui était très tendue » dans la journée, est revenue à la « normale », a rassuré Henri Gnakoury, précisant que des rencontres communautaires ont été entreprises pour « calmer les cœurs ».