Sous la houlette du Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire connaît à nouveau un rayonnement sur le plan international. Le Chef d’État ivoirien a réussi à déblacklister son pays et à le repositionner dans le concert des Nations.
Alassane Ouattara booste la diplomatie et l’économie ivoiriennes
Depuis la mort du père fondateur Félix Houphouët-Boigny en décembre 1993, aucun de ses successeurs n’avait jusque-là réussi à faire de la Côte d’Ivoire un pays rayonnant à l’échelle internationale. Henri Konan Bédié, son dauphin constitutionnel s’était brouillé avec l’Union européenne suite à une affaire de 18 milliards de FCFA, avant d’être renversé en décembre 1999 par Robert Guéi. Durant ses dix mois de transition, le général putschiste n’avait également pas les faveurs de cette communauté internationale qui, sans condamner son coup d’État, ne l’a pas soutenu non plus.
Arrive alors aux affaires l’opposant historique Laurent Gbagbo. À peine deux ans de gouvernance du chef de file des frontistes qu’une rébellion soutenue de l’extérieur attaque son régime le 19 septembre 2002. Les belligérants ont parcouru plusieurs capitales africaines et occidentales pour rechercher la paix. La Côte d’Ivoire avait par ailleurs connu un embargo sur les armes, puis celui sur les médicaments lors de la crise postélectorale. Il est vrai que l’actuel Président n’était pas innocent à cette charge contre la Côte d’Ivoire puisque des groupes d’influence desquels il est proche poussaient pour ces différentes sanctions contre le pays.
Après toutes ces périodes difficiles, Alassane Ouattara arrive au pouvoir, soutenu par la Communauté internationale qui voyait en lui une seconde chance pour la Côte d’Ivoire. Aidé par sa réputation d’Économiste chevronné, qui a exercé dans de hautes sphères financières à travers le monde, notamment la BCEAO et le FMI, le président ivoirien a réussi à tirer son pays des griffes de la communauté internationale.
Ainsi qu’il l’a confessé lors de son discours à la Nation, le 31 décembre dernier. « La Côte d’Ivoire rayonne dans le monde. Notre diplomatie permet à notre pays de jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Nous avons été en mesure de partager notre expérience en matière de sortie de crise, de maintien de la paix et de reconstruction post crise, de paix et de de stabilité, lorsque j’ai eu le privilège de présider le Conseil de sécurité le 05 décembre dernier. »
Au-delà de l’aspect diplomatique, la Côte d’Ivoire jouit également d’une croissance économique qui force le respect, avec un taux qui avoisine les deux chiffres. Plusieurs infrastructures économiques, notamment des ponts, des routes, des hôpitaux, pour ne citer que ceux-là, ont été bâties sous son impulsion.
Cependant, le taux de pauvreté demeure encore très préoccupant au pays. La dichotomie entre la bourgeoisie au pouvoir et les classes défavorisées est telle que la fronde sociale est persistante. La réconciliation nationale est par ailleurs laissée en friche, et les Ivoiriens continuent de se regarder en chiens de faïence. Le Président Ouattara trouve pourtant que son modèle de réconciliation doit être dupliqué dans les autres pays qui sortent de crises. Pas sûr que cette vision met d’accord plusieurs Ivoiriens.