L’ancien Président de la République de France, Nicolas Sarkozy est annoncé à Daoukro (centre ivoirien) dans les prochaines semaines. Il viendrait en médiateur entre le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-membre du RHPD) Henri Konan Bédié et celui du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, mouvance présidentielle), Alassane Ouattara.
Nicolas Sarkozy bientôt en Côte d’Ivoire pour réconcilier Ouattara et Bédié
Les militants du PDCI s’inquiètent déjà de l’incidence de cette visite sur la lutte du parti, sachant les leviers dont dispose l’ami d’Alassane Ouattara pour faire encore plier le Sphinx de Daoukro.
Au fur et à mesure que la présidentielle de 2020 approche, la relation, autrefois si idyllique, entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara, prend l’eau de toute part.
C’est presque la panique à bord du fragile navire RHDP dont l’équipage commence à larguer certains passagers pour sauver l’essentiel. Par désespoir de cause, le pouvoir d’Abidjan s’est jeté, corps et âme, dans un chantage judicaire qui ne porte toujours pas ses fruits. Bien au contraire, le PDCI se radicale de jour en jour.
C’est sans doute pour ramener à la maison, et surtout à la raison, cet ancien allié que le régime envoie en mission Nicolas Sarkozy à Daoukro.
L’information de la visite prochaine de l’ancien Chef d’Etat français a été donnée en exclusivité par certains medias proches du vieux parti.
Nicolas Sarkozy, qui n’a pas bonne presse auprès des pro-Gbagbo-et ça se comprend, commencent également à irriter les militants du parti septuagénaire depuis que leur mentor a retourné sa veste.
Les médias du parti, tels que le très radical Radio PDCI, considèrent dorénavant l’ancien locataire de l’Elysée comme un individu dangereux dont devrait se méfier le président Henri Konan Bédié.
Sa présence à Daoukro serait à haut risque, connaissant les méthodes peu catholiques de ce dernier par le passé.
C’est pourquoi, les militants du PDCI appellent la ligne dure du parti, incarnée par Maurice Kacou Guikahué et Jean Louis Billon, à assister le « fébrile » Henri Konan Bédié lors de cette rencontre.