Le secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (UPC, parti nationaliste), Dr Pierre Baleguel, a estimé vendredi à Yaoundé, que c’était « une honte » pour le gouvernement de nommer les dirigeants d’un parti, lors d’une cérémonie de présentation de vœux à la presse.
Pierre Baleguel dénonce des nominations par groupement politique
« C’est une honte pour le Cameroun qu’on vienne à l’intérieur des partis politiques nommer des dirigeants », a dit Dr le secrétaire général de l’une des factions de l’UPC, face à la presse.
Le 18 juillet 2018, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a désigné des responsables à la tête de trois partis de l’opposition, évoquant les conflits de leadership auxquels ils sont confrontés.
A l’UPC, Robert Bapooh Lipot a été reconnu comme secrétaire général légal, Anicet Ekane président du Comité de direction du Manidem et Tita Samuel Fon, président du Cameroon people’s party (CPP).
Baleguel Nkot qui dénonce « une violation flagrante de la loi », dit avoir mené des actions restées sans suite à ce jour.
A partir du « 1er février, nous allons déposer des pétitions dans les chefs lieux de régions, à la primature et après on va réfléchir, parce qu’on ne peut pas rester comme cela, c’est une affaire qui humilie les militants », a-t-il soutenu.
Depuis plusieurs mois, le plus vieux parti du Cameroun est confronté à une crise interne. Le député Bapoh Lipot et Baleguel Nkot, réclament chacun le titre de secrétaire général du parti.
Le 28 août 2018, la présidente de l’UPC, a été suspendue de « toutes activités » au sein due la formation, pour avoir appelé à voter pour l’ex-bâtonnier camerounais Maitre Akere Muna, lors de la présidentielle, après le rejet de sa candidature.
« Les divergences au sein de l’UPC sont l’expression de la démocratie. Le MINAT n’a aucun alibi pour nommer un dirigeant », a indiqué Pierre Baleguel, ajoutant : « Nous allons nous battre, jusqu’à donner nos vies pour que cette situation soit réglée. »