Mariam Traoré s’est voulue très grossière vis-à-vis des femmes du PDCI-RDA. Ces propos de la Députée RDR ont été d’autant plus injurieux que ces dames ont déposé une plainte auprès du Procureur de la République contre elle. Mais l’on s’interroge quelle suite le chef du parquet ivoirien donnera à cette plainte.
Mariam Traoré écrouée à la MACA pour injures publiques ?
Le Député Alain Lobognon a écopé de douze mois d’emprisonnement et de 300 000 FCFA d’amende pour « divulgation de fausse nouvelle ». Cette condamnation du Parlementaire continue de susciter de vives réactions de protestation sur les bords de la lagune Ebrié eu égard à l’immunité parlementaire dont jouit le Député.
Mais le procureur Richard Adou a indiqué que le tweet de Lobognon était un cas de flagrant délit, et donc l’élu du peuple de Fresco pouvait faire l’objet de poursuites judiciaires. Qu’à cela ne tienne, l’ancien ministre des Sports croupit à la MACA depuis le 14 janvier 2019.
Alors que cette affaire est loin d’avoir pris fin, qu’une autre Parlementaire vient de s’illustrer de la façon la plus dégradante et ignoble possible. Mariam Traoré, Députée RDR de Tengrela, a en effet insulté les parties intimes des femmes du PDCI sans mâcher ses mots. Cette élue qui estime que la Secrétaire générale du RDR, Kandia Camara, a été vilipendée par les femmes du parti d’Henri Konan Bédié s’est donc voulue très grossière dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Consciente de son gros dérapage, elle a tenté de reprendre du poil de la bête en présentant des excuses, mais là encore, elle s’est voulue très maladroite. « Je m’excuse… mais il faut que ça leur serve de leçon pour qu’elles sachent qu’au sein du RHDP, il y a des femmes qui peuvent parler comme elles », s’est-elle défendue.
La procédure engagée par Me Suy Bi, avocat du PDCI
Aussi, Me Suy Bi, avocat du PDCI qui a déposé la plainte auprès du procureur au nom de ces dames vilipendées, explique la procédure :
« Suite aux propos que nous trouvés sur les réseaux sociaux depuis le samedi, et qui mettaient gravement en cause la présidente de l’UFPDCI Urbaine et les femmes du PDCI-RDA, et donc à la demande du parti, le collectif des avocats du PDCI-RDA a porté plainte ce matin entre les mains du procureur de la République au Plateau.
La plainte a été déposée ce matin. Et comme l’affaire est suffisamment grave et sensible, nous avons pris la peine d’informer le Procureur général près la Cour d’appel d’Abidjan, qui est le supérieur hiérarchique direct du Procureur de la République. Nous lui avons donc adressé un courrier avec une copie de la plainte pour l’informer de la plainte qui a été déposée. Nous avons également adressé un courrier au ministre de la Justice de ce qu’une plainte a été déposée.
La plainte a été déposée, la procédure va suivre son cours. Demain, nous entendons rencontrer le procureur de la République pour qu’il nous dise la suite qu’il a donnée ou la suite qu’il entend donner à la plainte.
Cette plainte a été déposée parce que nous estimons que les propos tenus dans la vidéo sont sous le coup de deux lois : d’abord le Code pénal, parce que c’est une injure accompagnée de menaces, ensuite la loi sur la cybercriminalité.
D’ailleurs nous avons tous vu qu’il y a des précédents. Il y a plusieurs personnes qui ont fait l’objet de procédure par le même procureur parce qu’ils ont fait des publications sur les réseaux sociaux. Donc c’est sur le fondement de cette même loi que nous avons porté plainte au nom de la présidente et au om de toutes les femmes qui ont été mises en cause dans la vidéo dont nous parlons. Et la vidéo elle-même a été mise sur un support et jointe à la plainte. »
Aussi, Me Suy Bi, avocat du PDCI qui a déposé la plainte auprès du procureur au nom de ces dames vilipendées, explique la procédure :