Le système éducatif ivoirien est en pleine décrépitude. Les écoles (primaires et secondaires) sont fermées depuis trois semaines à cause des grèves. La ministre Kandia Camara est donc interpellée afin de sauver l’année scolaire 2018-2019.
La ministre Kandia Camara pour sauver l’école d’une année blanche
Le véritable symbole de la régression de l’école ivoirienne est, à n’en point douter, la marche de protestation organisée, ce mardi, par les élèves du Lycée scientifique de Yamoussoukro pour réclamer de meilleurs conditions d’études. Cet établissement, qui était l’un des plus prestigieux d’Afrique de l’ouest du temps du père fondateur Félix Houphouët-Boigny, n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même.
Des syndicats d’enseignants du secondaire ont par ailleurs lancé un mot d’ordre de grève largement suivi sur l’ensemble du territoire ivoirien. Ceux de l’enseignement primaire viennent également de rentrer dans la danse.
Conséquences : Les élèves sont cloîtrés chez eux depuis trois semaines en ce début du deuxième trimestre de l’année scolaire. Cette fâcheuse situation aura certainement des répercussions sur leur formation académique.
Cependant, l’on constate que c’est le silence radio du côté des autorités de tutelle. Kandia Camara Kamissoko, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ne semble pourtant pas pressée de trouver une solution à cette situation. Aucune déclaration, encore moins une rencontre prévue entre le ministère et les enseignants.
Cet état de fait craindre une année blanche aux conséquences incalculables. Il convient donc que la ministre Kandia Camara, par ailleurs Secrétaire générale du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) et du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), prenne le taureau par les cornes pour sauver ce qui reste de l’école ivoirienne.