Les autorités ivoiriennes ont pris une décision des plus salutaires. La préfecture de police d’Abidjan, naguère située dans la commune administrative du Plateau, a été délocalisée dans la commune populaire d’Abobo.
La préfecture de police dans le nid de l’insécurité
La commune martyre d’Abobo porte encore les stigmates de la crise postélectorale. Les affrontements entre les forces pro-Gbagbo et le commando invisible continuent de hanter la population de cette commune populaire. Bien que cette période sombre soit désormais conjuguée au passé, l’insécurité continue d’y régner.
La circulation d’armes de guerre et les redoutables « enfants en conflit avec la loi » communément appelés microbes constituent également les ingrédients d’une insécurité dont souffre les populations et les personnes qui ont le malheur d’arriver au mauvais endroit au mauvais moment à Abobo.
Cependant, le ministre Hamed Bakayoko, récemment élu Maire d’Abobo, a décidé de mettre de l’ordre dans la commune en luttant de façon acharnée contre l’insécurité, l’insalubrité et le désordre légendaire qui caractérisaient Abobo.
Cette promesse est en passe d’être réalisée, car les autorités sécuritaires ivoiriennes ont décidé de délocaliser la préfecture de police d’Abidjan sur le site de l’entreprise Motoragri, à Abobo. D’ailleurs, l’ancien local situé dans la commune du Plateau, à quelques encablures de la cité administrative, a été littéralement détruit.
Ce site abritera la Tour F, dont les travaux de construction sont imminents. L’on apprend d’ailleurs qu’il s’agira de la tour la plus imposante de la sous-région ouest-africaine.