La Coalition des syndicats du secteur éducation et formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), qui dit « reconduire ce lundi sa grève » entamée depuis plus d’un mois pour réclamer des indemnités de logement, a « menacé de perpétuer son mouvement jusqu’à une année blanche si leurs revendications ne sont pas satisfaites ».
Grève des enseignants, une année blance en vue
Le système éducatif ivoirien est paralysé depuis plus d’un mois. Les enseignants observent une grève pour revendiquer la revalorisation des indemnités de logement, la suppression des cours du mercredi, l’augmentation des primes liées aux examens ou encore le paiement d’arriérés aux vacataires.
« Ce lundi 25 février, pas de cours jusqu’à satisfaction de nos revendications », a indiqué le porte-parole du Cosef, Pacôme Attaby dans une note, menaçant « d’une année blanche s’il y a pas d’indemnité de logement », alors que les autorités ivoiriennes multiplient l’appel à la reprise des cours.
Pacôme Attaby a soutenu que « l’organisation syndicale du secteur éducation et formation réaffirme son engagement à maintenir la grève « , car dit-il, « les enseignants du primaire et ceux du premier cycle du secondaire ont 40.000 Fcfa d’indemnité de logement, tandis que ceux du second cycle de l’enseignement secondaire ont 50.000 Fcfa » et cela devait être pris en compte.
« Pour tous les enseignants du secondaire, tout grade confondu, nous demandons 180.000 Fcfa d’indemnité de logement et pour les enseignants du primaire, nous demandons 120.000 Fcfa sans indexation » a-t-il expliqué.
« A Abidjan, 60% des écoles sont fermées, et dans l’intérieur du pays, dans toutes les grandes villes (Bouaké, Yamoussoukro, San Pedro), toutes les écoles sont fermées », a fait savoir le porte-parole de COSEFCI, qui regroupe sept syndicats.
La semaine dernière, la Cosef a suspendu, les discussions entamées avec le gouvernement à la suite d’une arrestation de deux responsables syndicaux de la Coordination nationale des enseignants et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec).
En Côte d’Ivoire, les grèves dans le secteur public sont récurrentes depuis deux ans, malgré la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Fonction publique et certains syndicats en août 2017.