Le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP du Président Alassane Ouattara a posé des balises à un retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire. Cette sortie du ministre a tout l’air de conditions auxquels devra se plier le père du pluralisme politique ivoirien pour espérer regagner son pays.
Et si Adjoumani avait révélé les conditions de Ouattara pour un retour de Laurent Gbagbo ?
Kobenan Kouassi Adjoumani, a évoqué la question du retour de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, dont la libération est intervenue sous condition en appel, après 7 ans de détention à la prison de Scheveningen, à La Haye. « Si Gbagbo revient au pays et qu’il se montre gentil avec nous et nous aide à réconcilier les Ivoiriens via son adhésion au RHDP, le président Ouattara ne va pas le remettre en prison », a déclaré M. Adjoumani, porte-parole du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Il est désormais clair, si l’on se fie à cette déclaration de »l’amplificateur » des décisions du pouvoir en place, que la liberté du président fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), est conditionnée par son adhésion au parti chère au président Ouattara, le RHDP.
Le ministre Mamadou Touré, porte-parole adjoint du gouvernement, avait 2 jours après la décision d’acquittement de Laurent Gbagbo, en première instance, indiqué que le retour de l’ancien député de Ouaragahio en Côte d’Ivoire dépendrait des négociations avec le président Ouattara. Cette sortie, de M. Adjoumani, ouvrirait-elle une brèche sur les conditions de M. Ouattara au retour de son prédécesseur dans son pays d’origine?
Sur le sujet, Kouadio Konan Bertin (KKB), cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire et ancien député de la commune balnéaire de Port-Bouët, n’a pas hésité à mettre en garde. « La libération de Gbagbo et Blé Goudé nous repositionne à un tournant décisif, s’il est mal négocié nous risquons d’en faire les frais », a affirmé KKB, lors d’une déclaration en présence de nombreux journalistes.
Une peine de prison de 20 ans, attend l’ancien président ivoirien, pour des accusations de »crime économique et de »braquage des locaux de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) », durant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire entre 2010 et 2011.
Laurent Gbagbo réside actuellement dans le sud de la Belgique, son pays d’accueil, après son acquittement en première instance, suivi de sa libération sous condition, en appel, par la Cour pénale internationale.