Simone Gbagbo serait-elle écartée de la gestion du Front populaire ivoirien (FPI) ? Tout porterait à le croire dans la mesure où le SG Assoa Adou, en Belgique pour une visite à Laurent Gbagbo, a désigné son adjoint Odette Sauyet Likikouet pour assurer son intérim
Quelle place pour Simone Gbagbo au FPI ?
Alors qu’une folle rumeur faisait état d’une procédure de divorce engagée entre Laurent Gbagbo et Simone Ehivet Gbagbo, les relations au sein du parti, le FPI, Front populaire ivoirien, sont tout aussi en berne. Depuis la sortie de l’ancienne première dame de prison à la suite d’une ordonnance d’amnistie prise par le Président Alassane Ouattara, en août dernier, plusieurs observateurs s’attendaient à la voir émerger au sein de son parti.
Après le décès d’Abou Drahamane Sangaré, le 3e novembre dernier, tous les regards se portaient sur l’ancienne présidente du groupe parlementaire FPI, par ailleurs membre fondateur, pour assurer l’intérim, en sa qualité de 2e Vice-présidente du parti. Que nenni ! Le président-fondateur Laurent Gbagbo avait alors décidé de mettre fin à l’intérim et de prendre les rênes de son parti depuis sa cellule de Scheveningen. Sans démettre Simone Gbagbo de ses fonctions, il avait néanmoins désigné le Secrétaire général, Dr Assoa Adou, pour gérer les affaires courantes du FPI.
Alors que ce dernier s’est envolé, ce week-end, pour la Belgique afin de rencontrer Laurent Gbagbo, l’on apprend que l’intérim est pleinement assuré durant son absence, et ce, jusqu’à son retour, par l’ancienne ministre Odette Sauyet Likikouet. La Secrétaire générale adjointe de la tendance radicale du FPI devra donc assurer la mise en œuvre des décisions, la gestion et l’administration du parti au quotidien durant cette période.
Voilà donc un autre fait qui laisse transparaître un certain malaise à la tête de la tendance du FPI dite « Gbagbo ou rien ».
Question de stratégie politique ou mise sous éteignoir de Simone Gbagbo afin de freiner ses ambitions politiques ?
Les choses ne mettront pas du temps à se préciser à l’approche de la présidentielle de 2020 à laquelle le FPI entend participer après près d’une décennie de boycott.