Guillaume Soro s’est lancé dans une véritable déconstruction de la gouvernance du président Alassane Ouattara. Retiré à Dabakala depuis quelques temps, l’ancien PAN a fustigé le manque d’infrastructures socio-économiques de base dans plusieurs localités.
Guillaume Soro, un opposant déclaré de Ouattara
Démissionnaire de la Présidence de l’Assemblée nationale, le 8 février dernier, Guillaume Soro avait clairement exprimé sa volonté d’aller à la conquête du « fauteuil ». L’ancien chef du Parlement a, pour ce faire, créé le Comité politique (CP), mouvement à travers lequel il entend participer au débat politique. Aussi, les rencontres avec les personnalités et autres populations ivoiriennes constituent pour lui la tribune idéale pour mettre à nu les tares de la présidence d’Alassane Ouattara.
Retranché à Dabakala, dans le Nord ivoirien, depuis quelques temps, l’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion qui a contrôlé le nord près d’une décennie), a effectué des visites dans plusieurs localités. A l’étape de Kapélé, dans la sous-préfecture de Foumbolo, il a relevé le manque d’école dans ce village. Ironisant sur la question, l’ancien Secrétaire général de la FESCI a tweeté :
« Regardez bien ces deux jeunes filles qui m’encadrent. Elles ne sont pas scolarisées dans notre Côte d’Ivoire Émergente aux taux de croissance exponentiels. Cause : pas d’école à Kapélé. » Il a par ailleurs promis à ces deux adolescentes de suivre des cours d’alphabétisation afin de rattraper leur retard. La construction d’une école primaire a également été annoncée par l’ancien Premier ministre, et les travaux démarrent dans deux semaines.
Loin d’être anodines, les actions de Guillaume Soro s’inscrivent dans une campagne de présentation des limites des nouvelles autorités ivoiriennes, qui avaient pourtant promis monts et merveilles aux populations du nord.
La lutte de positionnement pour la présidentielle de 2020 est ainsi lancée.