C’est désormais tolérance zéro pour les policiers qui vont se faire déposséder de leurs armes de dotation. Telle est la menace proférée par Ange Kessi Kouamé à l’endroit des forces de défense et de sécurité placées sous sa juridiction.
Armes égarées, Ange Kessi trouve l’antidote
Un policier retrouve son arme de dotation égarée avec l’un de ses collègues de la même unité de police. Ce dernier indique avoir racheté cette arme au marché noir avec des éléments des ex-Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Dans cette affaire jugée devant le Tribunal militaire d’Abidjan, Ange Kessi Kouamé a tiré une leçon qu’il entend désormais ériger en jurisprudence afin de pousser ces hommes en tenue à veiller davantage sur l’arme mis à leur disposition par l’Etat ivoirien.
Le Commissaire du gouvernement a donc tenu à appliquer immédiatement son antidote à des cas similaires. Lors du procès d’un policier qui s’est fait déposséder de son arme devant une église, le procureur militaire a engagé : « Avez-vous le droit de porter votre arme en dehors du service ? Non, répond l’accuseé. Trouvez-vous normal d’aller à l’église avec votre arme ? Non, dira-t-il encore ».
Cet interrogatoire a fini par sonner le glas de ce policier qui a perdu son arme. « Désormais, quiconque se fait désarmer sera arrêté et écroué », a déclaré le chef du parquet militaire, avant d’ajouter : « Je n’ai jamais vu un bandit qui informe son agresseur et c’est cela qu’on vous enseigne pendant la formation. »