Élu le 13 octobre dernier, Cissé Bacongo a entrepris de mettre de l’ordre dans la commune de Koumassi. Le Maire de cette commune située au sud d’Abidjan s’est ouvertement prononcé contre un ressortissant libanais qui se serait installé sans autorisation sur le front lagunaire.
Cissé Bacongo met de l’ordre à Koumassi
Depuis son élection à la Mairie de Koumassi, Cissé Bacongo a lancé une vaste opération de déguerpissements sur le territoire communal. À cet effet, des vendeurs d’appareils de tous genres, les femmes du marché Gouro, les commerçants du boulevard du Gabon ont tous été priés de plier bagage. Le successeur de N’Dohi Yapi Raymond a toutefois promis de les recaser dans un endroit approprié afin de leur permettre d’exercer leurs activités en toute tranquillité.
Le Maire Cissé Bacongo a cependant haussé le ton contre un ressortissant libanais qui, selon lui, a privatisé une partie de la lagune Ébrié sans avoir l’autorisation préalable des autorités communales.
« Ici, en face de nous, mais également à l’arrière, il semblerait que ce soit M. Abbas (Abbas Badreddine, NDLR), le responsable de la société Plastica, qui a décidé de privatiser 32 ha de la lagune d’Abidjan. Je dis bien 32 ha sur un plan qu’il exécute patiemment la nuit, quand nous avons tous relâché prise. Il le fait presque de façon insolente, avec un véhicule avec gyrophare et des gendarmes payés sur le budget de l’État de Côte d’Ivoire à sa solde. Moi, j’ai décidé de prendre mes responsabilités », a fait observer le premier magistrat de la commune de Koumassi.
Avant d’annoncer la mesure rigoureuse qu’il entend prendre : « Ce mur va être descendu dans les heures qui suivent, et puis l’affaire va être portée au niveau du gouvernement de sorte que le Premier ministre nous donne des instructions. En tout cas, en tant que maire de Koumassi, le désordre, je ne vais jamais l’accepter. »
Il revient donc à cet opérateur économique d’apporter ses titres de propriété de la parcelle qu’il occupe, s’il voulait bien échapper à la détermination du Maire Cissé Bacongo de le déguerpir.