Lida Kouassi Moïse s’ est envolé pour Bruxelles le samedi 26 mai 2019. L’ ex-ministre de la Défense rend une visite à Laurent Gbagbo qu’ il n’a pas revu depuis la fin de crise postélectorale de 2010.
Lida Kouassi Moïse rencontre le « véritable président du FPI »
Cela fait près de dix ans que Lida Kouassi Moïse n’ a pas vu Laurent Gbagbo. Les deux hommes ont été séparés depuis la fin de la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire au lendemain de l’ élection présidentielle de 2010. L’ ancien ministre de la Défense, visiblement très heureux de retrouver le fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), s’ est exprimé le samedi 26 mai 2019, avant d’ embarquer pour Bruxelles.
« Aujourd’hui est un grand jour pour moi, car je pars saluer mon patron, le véritable président du FPI, Koudou Laurent Gbagbo. Je crois que je reviendrai avec de fraîches nouvelles afin d’ apaiser davantage le cœur des Ivoiriens », a déclaré Lida Kouassi Moïse à l’ aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Et ce cadre du parti à la rose d’ ajouter : « C’ est un moment que j’ attendais personnellement depuis le temps où la crise nous a séparés. Je suis heureux de pouvoir le retrouver dès demain (aujourd’hui, Ndlr) à Bruxelles, pour le saluer et pour m’ entretenir avec lui. »
Dans les propos de l’ ex-conseiller politique de feu Robert Guéï, on voit clairement qu’ il désavoue Pascal Affi N’Guessan en qualifiant Laurent Gbagbo de « véritable président du FPI ». Il ressort que Lida Kouassi Moïse regagnera les bords de la lagune Ebrié avec de nouvelles instructions du « woody » de Mama.
À la chute du régime de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, Lida Kouassi Moïse s’ était exilé au Togo voisin. Il a été arrêté à Lomé le 6 juin 2012, puis extradé à Abidjan. Conduit à la Direction de surveillance du territoire (DST), il est transféré à Bouna (nord-est de la Côte d’Ivoire), précisément à la prison civile. Le natif de Lakota y passe deux ans avant de connaître la liberté provisoire le 5 août 2013.
Le 24 octobre 2014, Lida Kouassi Moïse est de nouveau arrêté à son domicile. Le régime d’ Alassane Ouattara l’ accusait de « complot contre l’autorité de l’Etat ». Le 15 janvier 2018, s’ ouvre son procès en assises. Trois jours plus tard, le vice-président du Front populaire ivoirien écope de 15 ans de prison ferme. A la faveur d’ une amnistie prise par le chef d’Etat ivoirien le 6 août 2018, lui ainsi que d’autres dignitaires de l’ancien régime dont Simone Gbagbo et Assoa Adou sont libérés.