Monique Gbekia, présidente de LIDER (Liberté et démocratie pour la République, parti d’ opposition), a effectué une visite auprès de Hugues Chantry, l’ ambassadeur de Belgique en Côte d’ Ivoire, le jeudi 6 juin 2019. Les échanges ont porté sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).
La présidente de LIDER parle de la réforme de la CEI
L’ ambassadeur du royaume de Belgique, Hugues Chantry, a accordé une audience à Monique Gbekia, présidente de LIDER. C’ était le jeudi 6 juin 2019, selon une source proche de Liberté et démocratie pour la République. La première responsable du parti fondé le 14 juillet 2011 par Mamadou Koulibaly a échangé avec le diplomate belge sur la réforme de la Commission électorale indépendante.
Pendant une heure, les deux personnalités ont reconnu la nécessité de réformer la CEI avant la présidentielle de 2020, en regard de l’ arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. En effet, en novembre 2016, suite à une requête de l’ APDH (Action pour la protection des droits de l’ Homme), la cour ordonnait aux autorités ivoiriennes de modifier la loi n°2014-335 du 18 juin 2014 relative à la Commission électorale indépendante afin de la rendre conforme aux instruments juridiques régionaux auxquels l’ Etat de Côte d’ Ivoire est partie. Elle exigeait aussi que le gouvernement lui soumette un rapport sur l’ exécution dudit arrêt dans un délai raisonnable ne devant pas excéder une année.
Pour LIDER, la transparence et la crédibilité de la présidentielle de 2020 devront être garanties par la mise en place d’ une commission apolitique et autonome. Monique Gbekia, accompagnée pour l’ occasion par Yacourwa Koné, vice-président de Liberté et démocratie pour la République, a confié à son hôte que la réforme de la CEI est gage de stabilité et d’ une élection sans violences.
La réforme de la CEI est actuellement la pomme de discorde entre le pouvoir et l’ opposition. Le 30 mai 2019, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’ est dit surpris par l’ informationn selon laquelle le gouvernement évoquait un blocage des travaux pour la réforme de la structure chargée d’ organiser les élections en Côte d’ Ivoire. La plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), qui regroupe des partis politiques de l’ opposition, a dénoncé les « contrevérités » du gouvernement à propos de la réforme de la CEI.