Premiers producteurs mondiaux de cacao, la Côte d’ivoire et le Ghana entendent bénéficier des fruits de leurs récoltes. Les deux pays ont décidé de suspendre la vente de leurs productions le temps de s’accorder sur un prix minimal décent pour ses agriculteurs.
La Côte d’ivoire et le Ghana ne veulent plus vendre la tonne de cacao à moins de 2600 dollars.
Les beaux jours arrivent pour les producteurs de cacao ivoiriens et ghanéens. Mercredi, le directeur général de l’office du cacao du Ghana a fait une annonce forte dans ce sens. Joseph Boaden Aidoo a annoncé que les deux pays ne vendront plus la tonne de leur production d’or brun à moins de 2600 dollars (plus d’1,5 million de francs CFA). Une déclaration faite à l’issue de deux jours de concertation entre les producteurs et négociants locaux.
En attendant l’application de ces nouveaux prix, « la Côte d’Ivoire et le Ghana ont suspendu la vente des récoltes de 2020/2021 jusqu‘à nouvel ordre pour préparer la mise en place de ce prix minimum », a précisé l’officiel ghanéen. Une autre rencontre est à cet effet annoncée à Abidjan pour discuter de la mise en place de cette mesure. Hôte de cette future réunion, le directeur général du Conseil Café Cacao de Côte d’Ivoire entend « obtenir des industriels et des autres partenaires de la filière un prix qui puisse rémunérer le travail de l’homme décemment ».
Le marché de l’or brun pèse aujourd’hui 100 milliards de dollars (plus de 58 000 milliards de francs CFA). Principaux producteurs, les pays africains ne reçoivent que 6 milliards de dollars (3,4 000 milliards de francs) étant donné que le prix de cette denrée est fixé par les acheteurs étrangers. C’est donc pour inverser cette tendance et améliorer la condition de vie de leurs agriculteurs que la Côte d’Ivoire et le Ghana veulent fixer un montant minimum.