La décision des autorités ivoiriennes d’installer un consulat honoraire à Laâyoune n’est pas du goût du Front Polisario. La direction de l’organisation séparatiste a condamné cet acte qu’il qualifie de violation du droit international, apprend-on de yabiladi, un portail marocain.
Le Front Polisario met en garde les autorités ivoiriennes
Mercredi 26 juin 2019, S.E. Idrissa Traoré, ambassadeur de Côte d’Ivoire au Maroc, procédait à l’installation de Mohamed Imam Maelainin, Consul honoraire de la Côte d’Ivoire à Laâyoune, la ville la plus importante du Sahara occidental. Représentation diplomatique qui a pris ses quartiers dans la villa Maelainin, au Lotissement Abidine Sakia Park dans ladite ville. « Ce consulat va couvrir la ville de Dakhla et toute la région Sud du Royaume du Maroc et assurera sa mission comme tout consulat honoraire », confie le site d’informations marocain.
Cette décision de la diplomatie ivoirienne est cependant perçue par le Front Polisario comme une ligne rouge qui ne devrait pas être franchie. D’autant plus que la Côte d’Ivoire n’a jamais reconnu la République arabe sahraouie démocratique (RASD) comme un Etat démocratique et souverain. Pire, le Président ivoirien Alassane Ouattara faisait partie des 28 pays membres de l’Union africaine qui demandaient de « suspendre la RASD des activités de l’UA et de tous ses organes ».
Cette attitude des autorités ivoiriennes est perçue par un membre de l’organisation sahraouie comme une défiance. « Si le contenu de ce document est correct, la décision prise par la République de Côte d’Ivoire d’ouvrir un consulat à Laâyoune constitue une violation manifeste des règles du droit international et un obstacle à la paix », a réagi ce dernier, avant d’ajouter : « La République de Côte d’Ivoire est devenue ainsi une partie de ce différend parce que sa décision est considérée comme un acte d’agression contre les droits du peuple du Sahara occidental. »
Notons que la Côte d’Ivoire entretient de bonnes relations diplomatiques et d’amitié avec le Maroc. Le Royaume chérifien est d’ailleurs le premier investisseur de ces dernières années en Côte d’Ivoire. Le Pays du Roi Mohamed VI est pourtant opposé à l’indépendance du RASD.