Guillaume Soro pourrait ne pas briguer la présidence de l’Assemblée parlementaire francophone (APF), dont la 45e session se tient à Abidjan du 5 au 9 juillet prochain. Le Vice-président de l’APF qui avait vocation à en devenir le président pourrait voir ses rêves voler en éclats.
APF, Guillaume Soro, son rêve présidentiel s’envole
La bataille entre Amadou Soumahoro et Guillaume Soro fait rage, aussi bien en Côte d’Ivoire que sur le plan international. Après l’Assemblée nationale ivoirienne, les deux compatriotes ont déporté leurs rivalités au niveau de l’Assemblée parlementaire francophone (APF). Lors de la 27e Assemblée Régionale Afrique de l’APF qui s’est tenue les 14 et 15 juin 2019 à Rabat, les Parlementaires francophones avaient confirmé Soro dans son poste de Premier vice-président de l’Institution, au détriment de Soumahoro, exacerbant ainsi l’atmosphère entre les deux frères ennemis.
Pour la 45e Session qui se tient à Abidjan, début juillet, les choses pourraient cependant être plus compliquées pour l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne. À en croire Tilkouété Dah Sansan, le président du Comité politique (CP) a tout intérêt à se tenir loin de ces assises.
La position de Soro vis-à-vis de l’APF est irrégulière, précise d’entrée le président de la jeunesse du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié), avant d’ajouter : « Il ne peut plus réclamer un poste d’appartenance à ce bureau (section ivoirienne de l’APF)… Ce jour-là, ceux qui doivent participer aux assises se connaissent. Il (Soro, Ndlr) doit avoir la démarche élégante que les assises qui sont en train de se préparer, il n’a pas sa place, et utiliser d’autres mécanismes qui vont le grandir. ».
Il est donc clair pour les nouveaux tenants du Parlement ivoirien que Soro Guillaume est considéré comme persona non grata au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, où se tiendront les assises. Vouloir donc aller contre cette décision pourrait lui être fortement préjudiciable, d’autant plus que des confrontations physiques ne sont pas à exclure dans un tel cas de figure. En témoigne l’important l’impressionnant dispositif sécuritaire à Abidjan lors de sa démission sous contrainte de la Présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne, le 8 février dernier. La recente révélation sur la connexion entre Guillaume Soro et Moustapha Chafi, un Mauritanien proche des groupes jihadistes, constitue par ailleurs une illustration de ce que tous les coups sont permis dans cette bataille pour le contrôle de l’APF.
Guillaume Soro qui en est bien conscient s’est toutefois attaché les services d’un cabinet d’avocat français pour plaider sa cause au sein de l’APF.