La filiale française de Samsung a été mise en examen pour « pratiques commerciales trompeuses ». Ceci fait suite aux soupçons de violations des droits de l’homme dans les usines asiatiques de l’entreprise sud-coréenne.
Samsung Electronics mise en examen en France.
Déjà plombée par les sanctions américaines qui frappent Huawei, Samsung ne s’attendait sans doute pas à un nouveau désagrément. Cette fois, c’est sur le terrain judicaire que l’entreprise sud-coréenne doit répondre. Visée par une plainte pour « pratiques commerciales trompeuses » en France, elle a été mise en examen par un juge d’instruction.
L’association Sherpa reproche à la filiale française de Samsung de ne pas respecter ses engagements éthiques au sujet du travail de ses employés. « Ces ouvriers sont payés moins de 200 euros par mois (131 191 francs CFA, ndlr), pour assembler jusqu’à 1 600 téléphones par jour. On les punit s’ils arrivent en retard, on leur demande de rester debout toute la journée. Certains sont exposés à un véritable harcèlement », dénonce Marie-Laure Guislain, responsable du dossier pour l’association Sherpa, citée par PhonAndroid.
Cette ONG s’insurge également contre le fait que Samsung fasse travailler des enfants de moins de 16 ans « dans des conditions indignes » et les expose à des produits toxiques, notamment dans les pays asiatiques comme la Chine, le Vietnam ou encore en Corée du sud. Depuis 2017, la France s’est dotée d’une loi sur la vigilance des multinationales à l’égard des conditions de travail.
Celle-ci oblige les entreprises et leurs sous-traitants à respecter un certain nombre de normes en la matière. Cette loi ne s’applique pour le moment qu’à celles ayant plus de 5000 employés déclarés en France. Ce qui n’est pas encore le cas pour Samsung dans l’Hexagone.