Plusieurs responsables de la société civile ont été interpellés ce mardi 23 juillet 2019 alors qu’ils prévoyaient un sit-in pour exiger du gouvernement Alassane Ouattara, la mise en place d’une commission électorale indépendante (CEI) consensuelle. Parmi eux, Samba David, Marcel Dezogno Louoba, journaliste au quotidien le Temps.
Protestation contre la CEI : Des acteurs de la société civile, arrêtés et conduits à la Préfecture de Police
Des responsables de la société civile dont Samba David de la Coalition des indignés et le journaliste Dezogno Louoba, dans l’exercice de ses fonctions, ont été arrêtés, mardi 23 juillet 2019 devant les locaux de la Commission électorale indépendante (CEI) sis à Abidjan- Cocody, Les 2 Plateaux. Des sources proches des personnes interpellées, indiquent que Samba David qui prévoyait une manifestation contre le projet de reforme de la Commission électorale indépendante, « avait été invité pour une séance de travail avec les responsables de l’Institution ». Après leur interpellation, révèle le confrère Abidjan.net, Samba David et ses camarades ont été conduits dans les locaux de la Préfecture de police d’Abidjan.
Il y a de cela quelques jours, le coordonnateur de la coalition des indignés avait lancé un sit-in devant la CEI pour protester contre l' »illégalité » de cette institution. La manifestation prévue pour se tenir ce mardi 23 juillet 2019 avait finalement été reportée pour des raisons qui nous sont pour l’instant inconnues.
La Commission électorale indépendante, en son état actuel, faut-il le souligner, fait l’objet d’une véritable pomme de discorde entre le pouvoir du président Alassane Ouattara et l’opposition. Des partis de l’opposition dont le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, le FPI de Laurent Gbagbo et Lider de l’ex-patron du Parlement ivoirien, Mamadou Koulibaly, et des mouvements de la société civile ont décidé de boycotter les discussions qui devraient aboutir à la mise en place d’une CEI consensuelle.
La crédibilité de la CEI, faut-il l’indiquer, est jugée cruciale en vue de la présidentielle de 2020 qui s’annonce tendue, dix ans après la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.