Les députés ivoiriens ont adopté en plénière, la nouvelle loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), mardi 30 juillet à l’hémicycle, ce malgré les protestations de l’opposition ivoirienne.
La loi portant reforme de la CEI, passe haut les mains au Parlement
À la majorité des députés membres du Parlement ivoirien, la loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante a été adoptée en plénière, le mardi 30 juillet 2019.
Les protestations des formations politiques, membres de l’opposition ivoirienne ni même les amendements proposés par les députés Alain Lobognon du groupe parlementaire Rassemblement et Maruis Konan du PDCI-RDA, n’auront suffi à faire pencher la balance devant le groupe parlementaire RHDP, majoritaire au Parlement. 124 voix favorables sur les 203 députés présents à cette séance plénière contre 78 pour l’opposition et une abstention. C’est le résultat qui a sanctionné le vote de ce texte adopté en commission le 19 juillet 2019.
Pour rappel, les formations politiques majeures, membres de l’opposition ivoirienne, ont fait le choix du boycott durant les six mois de discussions avec le gouvernement visant à mettre en place une CEI consensuelle. Le PDCI-RDA, EDS, LIDER et plusieurs organisations de la société civile dont l’APDH, avaient dénoncé le manque de visibilité dans les discussions pilotées par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
Ils exigeaient du gouvernement une Commission électorale indépendante entièrement reformée conformément à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) doit comprendre 15 membres contre 17 auparavant : un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques (équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition) et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.