Les agents du service Contrôle qualité du Conseil du Café Cacao (CCC) sont très remontés contre leur patron, Whatami Coulibaly. Ceux-ci reprochent au DCDRCI de garder par devers lui, les retombées financières des échantillons de produits vendus, contrairement à ce qui se faisait antérieurement dans ce service.
Whatami Coulibaly et les agents du Contrôle qualité du cacao sur le pied de guerre
Yves Brahima Koné a été nommé, en août 2017, en remplacement de Massandjé Touré Litsé, à la tête du Conseil du Café Cacao (CCC) à la suite d’un audit faisant état de quelques malversations. Mais depuis l’installation du nouveau Directeur général du CCC, quelques manquements viennent entacher la restructuration de la structure cacaoyère qu’il dirige. L’un de ses collaborateurs, notamment le Directeur chargé des délégations régionales et de la commercialisation intérieure (DCDRCI), Vamoussa Whatami Coulibaly, essuie régulièrement les grognes de ses collaborateurs au sein du service qu’il dirige.
Le Service qualité est en effet le laboratoire qui se charge de recevoir des échantillons de café et de cacao des différents exportateurs en vue de procéder à des analyses pour s’assurer que la qualité des produits à exporter sont conformes à la norme requise. D’après une note de service, ces échantillons devaient être récupérés par les déposants 5 jours francs après le dépôt.
Passé ce délai, le laboratoire se déchargeait de toutes responsabilités. Ainsi, ces échantillons que les exportateurs ne venaient pas chercher, constituaient-ils d’importants stocks que ce service décide de mettre en vente. Les sous obtenus de ces ventes étaient en partie reversés aux agents de ce service sous forme de prime d’encouragement.
Les dessous de la grogne des agents des laboratoires du CCC
La grogne de ces agents des laboratoires d’Abidjan et de San Pedro est en effet consécutive au fait que leur Directeur, Whatami Coulibaly, ne leur reverserait que le 1/5 de ces ristournes. Somme totalement en-deçà de ce qu’ils percevaient.
Après avoir essuyé quelques plaintes, informent-ils, le Directeur a purement et simplement mis fin à ces primes, quand bien même les échantillons (dont la quantité devient de plus en plus importante) continuent d’être vendus. D’ailleurs, confie notre source, cinq ventes ont déjà été réalisées depuis l’éclatement de ce bras de fer entre la direction et les laboratins.
Outre le DDRCI Whatami Coulibaly, deux de ses collaborateurs, notamment les responsables des Laboratoires d’Abidjan, Dramane Gon Coulibaly, et San Pedro, Méa Coulibaly, sont également cités par ces agents mécontents comme faisant partie de ce réseau. A la question de savoir si la haute Direction du Conseil du Café Cacao était informée de cette situation, l’un des agents, sous couvert d’anonymat, indique qu’il s’agit d’une situation interne au service.
Réaction du Directeur Wathami Coulibaly quant à ces accusations
Pour en savoir davantage sur cette affaire et tenter de l’élucider dans ses tenants et aboutissants, afrique-sur7 a joint par téléphone les mercredi 25 septembre et lundi 30 septembre 2019, le mis en cause, le Directeur Whatami Coulibaly, pour avoir sa version des faits. Se montrant coopérant avec nos équipes, le DDRCI n’a cependant pas voulu se prononcer sur la question. Il a d’ailleurs botté en touche, indiquant au passage que la presse n’est pas la tribune indiquée pour des agents mécontents si effectivement il y avait des problèmes à régler.
Notons par ailleurs que les différentes structures de gestion du binôme café-cacao ont régulièrement été secouées par des scandales à répétitions. Sous l’ancien Président Laurent Gbagbo, plusieurs dirigeants, notamment Tapé Doh Lucien, Henri Amouzou, Firmin Kouakou, Angeline Kili et bien d’autres, ont été écroués à la MACA pour malversations.
Massadjé Touré-Litsé et sa direction ont été pour leur part congédiées par le Président Alassane Ouattara après un audit faisant état de mauvaise gestion du Conseil du Café Cacao.
Remontant au temps du Président Felix Houphouët-Boigny, la Caisse de stabilisation était considérée par plusieurs observateurs comme une caisse noir du parti au pouvoir.