Pascal Affi N’guessan, président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI), a annoncé avoir obtenu un projet d’accord au sujet de la nouvelle CEI au terme d’une séance de travail, lundi 02 septembre 2019, avec le ministre d’État, Hamed Bakayoko, représentant son homologue de l’Intérieur.
Nouvelle CEI: Affi N’guessan et le gouvernement désormais d’accord sur la nouvelle CEI
Au terme d’une séance de travail qui a eu lieu ce lundi 2 septembre 2019, Pascal Affi N’guessan dit avoir trouvé un accord avec le gouvernement ivoirien au sujet de la participation de son parti à la nouvelle Commission électorale indépendante. Il s’agirait d’un accord portant sur la désignation d’un président « consensuel » pour la nouvelle CEI et la possibilité de donner une place de choix à l’opposition dans le nouveau bureau de l’institution.
« Le nouveau président de la CEI devrait être choisi en concertation avec l’opposition de manière à ce que ce soit une personnalité non marquée politiquement et ensuite que l’opposition puisse bénéficier d’un poste de vice-président dans le bureau et également que ce schéma soit reconduit au niveau des commissions locales », a expliqué Affi N’guesan à la presse au terme des échanges avec le ministre Hamed Bakayoko.
Cette dernière option, a précisé Pascal Affi Nguessan, a été privilégiée après le refus du gouvernement de modifier à travers une ordonnance la loi récemment votée par les deux chambres du Parlement. Alassane Ouattara avait estimé qu’il était inopportun que le travail des députés et sénateurs, soit remis en cause. Les discussions ont également porté sur le cadre général des élections, les (CEI) locales, le recensement électoral, le financement et le contentieux.
Pascal Affi N’guessan et le Front populaire ivoirien, ainsi que la quasi-totalité des formations politiques de l’opposition ivoirienne, avaient décliné l’offre du gouvernement de siéger au sein de la nouvelle commission électorale indépendante. Pointant du doigt une institution dont la composition interne est largement favorable au camp du président Alassane Ouattara, et donc incapable de garantir la tenue d’élections « libres », « transparentes » et « crédibles ».
Le PDCI-RDA et la tendance FPI dirigée par Laurent Gbagbo restent toujours intraitables sur leurs revendications de voir l’institution reformée en profondeur comme recommandé par l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.