Simone Datté, Présidente du Collectif des femmes et parents des détenus de la crise post électorale (COFED), une organisation de la société civile qui milite pour la libération des militaires emprisonnés pour des faits en relation avec la crise post-électorale de 2010-2011, dit faire l’objet de menaces de mort par des personnes anonymes.
Menacée de mort, Simone Datté et le COFED prennent à témoin l’opinion
C’est ce vendredi 6 septembre 2019, lors d’un point de presse que la présidente du Cofed, s’est résolue à prendre à témoin via les médias, l’opinion nationale et internationale. Simone Datté a, à cette occasion, confié qu’elle fait l’objet ces derniers jours, de « menaces de morts », venant de personnes anonymes. Simone Datté dit recevoir plusieurs appels téléphoniques anonymes au cours desquels il lui est clairement intimé l’ordre de mettre fin à ses activités sous peine de représailles.
«Depuis plusieurs jours, mes journées et mêmes mes nuits sont perturbées par des appels de personnes avec des numéros masqués, qui me disent de façon récurrente, je cite : « c’est vous qui savez qu’il y a des prisonniers politiques en Côte d’Ivoire. Si vous ne cessez pas de faire ce genre de déclarations, vous allez le payer cash. Si vous n’y croyez pas, continuez vos bêtises. Fin de citation », a-t-elle relaté. Ajoutant que ces menaces sont d’autant plus accrues depuis ses récentes interviews accordées au confrère proche de l’opposition ivoirienne, LG Infos, publiée le 24 août dernier, et au média allemand Deutsche Welle, le 24 août 2019.
La présidente du COFED dit ne pas minimiser ces menaces. C’est pourquoi, elle a tenu à prendre à témoin toute l’opinion. «Le COFED voudrait saisir l’opinion nationale et internationale parce que ma vie est menacée. Dans le même temps, nous dénonçons des pratiques rétrogrades qui contreviennent aux principes élémentaires de la démocratie et de la liberté d’expression. Le COFED ne fait que dénoncer et mettre sur la place publique, la situation injuste des détenus politiques qui n’a que trop duré. Ce sont ces mêmes menaces qui ont contraint une de mes collaboratrices au COFED, Mme Billaud Mariane, à fuir le pays et se réfugier en Europe », a-t-elle ajouté.
Avant de conclure qu’en dépit des menaces et intimidations, le COFED ne saurait plier l’échine et entend librement continuer son noble combat pour la mise en liberté de tous les detenus de la crise post électorale.