Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Bouaké, Koné Braman, a réagi vendredi 4 octobre 2019, aux interprétations faites de la condamnation de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI-RDA.
Condamnation de Jacques Mangoua : Voici les explications du procureur Koné Braman
La Condamnation de Jacques Mangoua, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, à 5 ans de prison, 5 ans de privation de ses droits civiques et 5 millions de FCFA d’amende, pour détention illégale de munitions d’armes de guerre, suscite une vague d’indignation.
Vendredi 4 septembre 2019, lors d’un point de presse, le procureur Koné Braman a tenu à lever toute équivoque sur cette affaire perçue par bon nombre de personnes comme une condamnation purement «politique ».
«En réalité, il ne s’agit pas d’une infraction politique, il s’agit bel et bien d’une infraction de droit commun», a clarifié le procureur. « Ce n’est pas la qualité du prévenu qui va transformer la qualité de l’infraction. Vous avez constaté que d’autres prévenus ont été poursuivis pour les mêmes faits de détention illégale d’armes à feu et de guerre, et ont été déclarés coupables et condamnés à 10 ans de prison ferme », a clarifié le procureur Koné Braman.
Pour rappel, le vice-président du PDCI-RDA, a été interpellé le vendredi 27 septembre 2019 à la brigade de recherche de Bouaké alors qu’il s’y était rendu de son propre gré dans l’intention de déposer une plainte contre X, relativement aux armes et autres munitions découvertes dans sa résidence villageoise à N’guessankro. Il avait été détenu deux jours durant, placé sous mandat de dépôt avant d’être jugé puis condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme.
Une affaire jugée « rocambolesque » par bon nombre d’acteurs politiques ivoiriens du fait de la célérité avec laquelle la condamnation du vice-président du PDCI-RDA, a été prononcée. « Ce jugement inique et abscons s’est déroulé dans une procédure d’une rare rapidité, défiant le bon sens », a dénoncé le PDCI-RDA.