Le mercredi 16 octobre dernier, a eu lieu à Yamoussoukro, un exercice militaire baptisé TOUCAN. L’armée ivoirienne entendait, à travers cette simulation, tester sa capacité de réaction face à l’attaque d’un ennemi lourdement armé qui menace d’annexer le territoire national. Ainsi, des hommes bien entraînés et d’importants matériels militaires ont été déployés pour libérer l’aéroport de Yamoussoukro, occupée par la milice d’un pays étranger.
Toucan ou la capacité de réaction de l’armée ivoirienne face à l’ennemi
« L’aéroport de Yamoussoukro est aux mains d’une milice d’un pays voisin. L’espace territorial ivoirien est donc violé et annexé par l’ennemi. Une milice lourdement armée équipée de 14-5, ses hommes, lourdement armés, paradent à l’aéroport. L’armée de Côte d’Ivoire entre en guerre.
L’opération de reprise de l’aéroport est lancée. Elle est baptisée TOUCAN. Le Chef d’état-major général des armées, à la tête, met en place un PC Crise. Le message est unique : Il faut reconquérir cet espace territorial au prix de sa vie. Les hommes sont engagés. 392 au total. La flotte aérienne est composée de 2 MI-24, un MI-17, un Antonov et un CASA 295, une cinquantaine de véhicules tactiques militaires, le soutien pétrolier est l’affaire d’une dizaine de camions-citernes.
Pour le combat, les éléments des Forces spéciales sont héliportés. Ici, commence le renseignement dont se servent les commandos fusiliers de l’air (FUSCOA) pour traiter les positions ennemies. Bombardements avec les MI-24. Les troupes progressent au sol. Tirs de AK-47 et de Tacor. Il y a de l’action, il y a du feu. Les positions ennemies tombent une à une. Un premier corridor de sécurité est établi dans le périmètre de l’aéroport. Après ratissage FUSCOA, l’infanterie atterrit avec un CASA 295 et un Antonov. Le deuxième périmètre de sécurité se dresse. Objectif atteint. L’aéroport est libéré et sécurisé. »
Tel est le synopsis de l’exercice militaire effectué par les FACI, Forces armées de Côte d’Ivoire, le mercredi dernier, sous le commandement du général de Division Lassina Doumbia, le nouveau CEMA. « Ces exercices s’inscrivent dans un cadre de planification annuel normal », a-t-il précisé.
Par rapport au meeting qu’il organise ce samedi 19 octobre à Yamoussoukro, le PDCI s’était interrogé sur la coincidence de cet excercice militaire dans la capitale politique ivoirienne à la veille de sa manifestation. Fort heureusement, voici que tout finit bien qui commence bien.