L’acte 3 du procès de Charles Blé Goudé pour « crimes contre des populations civiles » et « crimes contre des prisonniers de guerre » se tient ce mercredi 6 novembre 2019. C’est donc le moment que choisit Koua Justin, Secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI) et Président des jeunes de la Plateforme EDS, pour s’adresser au Procureur de la République, Adou Richard.
Koua Justin, son plaidoyer pour Charles Blé Goudé
MON PROCUREUR…
Cet après-midi de 15 heures, en nous rendant massivement soutenir le Ministre Charles Blé GOUDÉ, en ce lieu sacré où l’amour comme la haine retentissent et se côtoient hypocritement, permettez-moi juste un rappel :
Avant hier, vous jugiez et condamniez l’intrépide DOGBO Blé à perpétuité.
Avant hier encore, vous jugiez et condamniez ses vaillants amis, les Colonels ABY, MODY, KATET et autres à 20 ans de prison.
Hier, vous jugiez et condamniez l’intègre et incorruptible Président GBAGBO à 20 ans de prison.
Hier encore, vous jugiez et condamniez la Glorieuse Simone GBAGBO à 20 ans de prison.
Hier toujours, vous jugiez et condamniez le fidèle et dévoué Ministre KONE Katina à 20 ans de prison.
Aujourd’hui, 06 Novembre, vous jugerez le combattant Ministre Charles Blé GOUDÉ.
Encore une fois, avec morgue, vous condamnerez sûrement, comme hier, votre concitoyen, sous la fallacieuse accusation de » crime contre des prisonniers de guerre », » ce crime de ceux à qui on ne peut point imputer de crime. », dit Pline.
Juste pour le plaisir de la Ligue des despotes au pouvoir.
Mais, sachez-le ! Et…intégrez-le !
Pendant la Révolution française, un de vos collègues, célèbre et fougueux magistrat du nom de Fouquier-Tinville, fut nommé à la fonction d’accusateur public (Procureur) du Tribunal Criminel extraordinaire qui deviendra, plus tard, Tribunal Révolutionnaire.
Comme vous, il lui revenait de convoquer, poursuivre, juger, incarcérer et conduire à la guillotine.
Comme vous, il exerçait son métier avec zèle, arrogance, suffisance, enthousiasmé de satisfaire les humeurs de ses mandants.
Si heureux que, pendant les dix-sept mois qu’il occupa ce siège d’accusateur public, il a requis et obtenu la mort de plus de deux mille personnes.
Mais, contre toute attente, le 28 Mars 1795, Fouquier-Tinville comparu, lui-même, devant le même Tribunal Révolutionnaire, accusé d’avoir mis en jugement un nombre considérable de personnes, d’avoir fait exécuter certaines personnes sans qu’il y eût contre elles ni jugement ni condamnation et, que des personnes non condamnées furent exécutées à la place de personnes condamnées.
Face à toutes ces accusations portées contre lui par Cambon, Fouquier-Tinville s’écria : » Ce n’est pas moi qui devrais être traduit ici, mais les chefs dont j’ai exécuté les ordres… »
Dommage ! Le 07 Mai 1795, votre collègue, Fouquier-Tinville, monta sur la charrette avec tristesse pour aller, à son tour, » éternuer dans le sac ». Sa tête fut brandie sous les applaudissements d’un peuple heureux.
Aujourd’hui encore, son nom, quand il est évoqué, est associé au couperet de la guillotine tombant sans répit, à des procès sommaires et expéditifs. Il est même vu comme un personnage maudit de l’histoire de la Révolution française.
Mon Procureur,
Que son histoire vous serve d’exemple dans tout ce que vous entreprendrez dans votre carrière de magistrat.
Pensez au revers de la médaille !
Pensez au jour où le régime qui vous fait agir, avec tant de méchanceté, se désagrégera !
Pensez au jour où vos chefs s’écrouleront !
Sachez-le, ce despotisme-ci chutera !
Et vous, quel sera votre sort ?
Aimeriez-vous épouser la même trajectoire que Fouquier-Tinville ?
Point ne vous le souhaite !
Alors, ressaisissez-vous et renoncez !
Ivoirien, vous êtes humaniste, soyez !
Pour que demain ne vous soit pas pathétique !
De toute évidence, nous sommes à la FIN du film d’horreur du RHDP !
Le Leader unique est en route !
Rien ne peut freiner son RETOUR !
La délivrance du pays… Aussi !
DIEU aime GBAGBO !