Candidat déclaré à la candidature du PDCI-RDA pour l’élection présidentielle de 2020, Basile Gouali, membre du Bureau politique du PDCI-RDA, dit avoir échappé à un assassinat, alors qu’il revenait d’une visite au Président Henri Konan Bédié à Daoukro. L’ancien Député du parti septuagénaire a donc tenu à prendre à témoin l’opinion nationale et internationale en publiant le récit de sa mésaventure sur les réseaux sociaux.
Basile Gouali, des hommes en tenue militaire le prennent en chasse
« De retour de Daoukro, où j’ai échangé et déjeuné avec mon Président, je me suis arrêté en cours de route pour permettre à mes collaborateurs de faire des achats. Une voiture de type Peugeot 406 qui nous suivait depuis un moment s’est arrêtée à notre niveau un peu devant la nôtre . Les quatre passagers, tous des hommes dont l’allure nous a intrigués, sont descendus, ont fait semblant de faire des achats, sont remontés immédiatement et nous ont devancés.
À environ deux kilomètres de la zone où nous avions fait des achats, un grumier était devant nous, dans une zone où la route était très dégradée. Vers la fin de la partie dégradée, la même 406 était stationnée, mais cette fois en direction de Daoukro et un pick-up de couleur verte dépassait le grumier dans la zone dégradée. Les occupants qui nous fixaient, parce qu’on roulait lentement, étaient tous en tenue militaire armes au point sauf le chauffeur. Deux derrière arrêtés, et quatre à l’intérieur.
À peine le pick-up nous a dépassés, le chauffeur fait une manœuvre pour faire demi-tour. Et c’est là que tous, nous avons senti le danger et j’ai demandé au chauffeur de chercher à dépasser le grumier qui roulait lentement à cause je pense de l’état de la route. J’ai dit au chauffeur s’il ne fait pas l’effort de dépasser le grumier, nous allons tous mourir. Et c’est ce qu’il a fait et même bien fait malgré l’état de la route.
Deux occupants de la 406 n’ont peut-être pas pensé à cette manœuvre du chauffeur et n’ont pas eu le temps de nous barrer la route. Quand nous avons dépassé le grumier, le pick-up qui a fait demi-tour en a fait autant. Mais mon chauffeur a pu le semer.
Dieu merci, ils n’ont pas tiré. Nous avons pu atteindre Kotobi environ 3 km après. Une voiture avec des gendarmes, les phares allumés, direction Daoukro nous a dépassés à vive allure. La route Kotobi-Akoupé étant bonne, nous avons vraiment roulé à tombeau ouvert pour prendre la distance sur nos poursuivants en supposant qu’ils continueraient de nous poursuivre. Tout semble indiquer que le grumier, la voiture 406 et le pick-up étaient en phase. »
Recit de Basile Gouali Dodo