Pascal Affi N’Guessan avait présenté des excuses à Laurent Gbagbo pour ses propos tenus après leur rencontre manquée de mars dernier. L’ancien Premier ministre avait par ailleurs annoncé qu’au sein du FPI, ils feront en sorte que « l’unité soit possible dans les semaines, mois à venir ». C’est dans cette dynamique de rapprochement entre les camarades socialistes ivoiriens qu’ Achille Gnaoré a adressé, sur sa page Facebook, une missive à l’ancienne première dame Simone Gbagbo pour l’appeler à s’inscrire dans cette ligne de réconciliation entre frontistes.
Achille Gnaoré à Mme Gbagbo « Vanité des vanités, tout est vanité »
LETTRE OUVERTE À SIMONE GBAGBO
Je voudrais, camarade, par la présente attirer ton intelligence politique sur la vie du parti (FPI). Cette vie du parti, que certains cadres par leur attitude inacceptable voudraient dégrader.
À ta sortie de prison, déconnectée des réalités du terrain, tu avais fait une sortie en saluant un camp et royalement ignoré le président statutaire et légal du FPI, AFFI N’GUESSAN. J’en étais sidéré .
Lors de mon passage sur une chaîne en ligne DNews tv, je t’avais interpellée en te signifiant que c’était une mauvaise sortie. Car elle n’allait pas dans le sens de l’apaisement. Elle était inopportune. Tu aurais pu garder le silence et observer.
Pour moi, combattante et légaliste que tu es, tu ne pouvais ignorer le camp de la légalité.
Camarade, pratiquante de la parole de Dieu, tu dois être une source d’évangélisation par les actes que tu poses. « N’aie point peur de celui qui peut détruire la chair, mais aie plutôt peur de celui qui peut détruire l’âme », disent les Écritures saintes. Alors la justice doit être ton cheval de bataille. Vanité des vanités, tout est vanité.
Après la prise de pouvoir et face à la rébellion, les cadres du FPI ont passé la majeure partie de leur temps à se battre entre eux plutôt que d’être unis pour juguler la rébellion. Ils voyaient des traîtres partout. Et après la perte du pouvoir, ils continuent de se battre entre eux. Ils continuent de voir des traîtres partout.
Ne pouvons-nous pas mettre fin à cette guéguerre ?
Camarade, nous sommes à un tournant décisif. Nous sommes à dix ( 10) mois des élections présidentielles. Prenons tous de la hauteur, mettons de côté nos intérêts personnels et en toute humilité parlons-nous.
Pensons à tous ces Ivoiriens qui aiment et espèrent au FPI.
Pensons à la souffrance que Monsieur Ouattara inflige au peuple de Côte d’Ivoire. La politique, c’est pour le bien-être du peuple qu’on la fait.
Mettons-nous ensemble pour mettre fin au système Ouattara.
On n’est pas obligé de s’aimer, mais pour le bonheur des Ivoiriens mettons-nous ensemble.
Puisse DIEU être avec toi et t’inspirer.
Achille GNAORE,
Président de la Fédération Nationale des Parlements, Agoras et Orateur de Côte d’Ivoire (FENAPAOCI)