Guillaume Soro a rendu une visite mémorable à Charles Blé Goudé à La Haye, ce dimanche 24 novembre 2019. Mais avant cette rencontre, l’ancien leader des jeunes patriotes donne les raisons qui l’ont poussé à ouvrir ses portes à l’ancien chef de la rébellion ivoirienne.
Charles Blé Goudé: «La Côte d’Ivoire, un Tout qui a besoin de tous»
Il y a un temps pour faire la guerre et un temps pour faire la paix. Ce dicton tiré des Livres saints est d’autant plus une réalité que Charles Blé Goudé et Guillaume Soro se sont donné des accolades, ce dimanche, dans le complexe hôtelier où réside l’ancien bras droit de Laurent Gbagbo en attendant un éventuel procès en appel devant la Cour pénale internationale (CPI).
Les deux anciens compagnons de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) avaient, de longue date, annoncé cette rencontre historique qui vient, à n’en point douter, booster la réconciliation au sein d’une jeunesse ivoirienne qui n’attendait qu’un déclic de la part de leurs leaders respectifs.
Aussi, pour lever toute équivoque et battre en brèche toutes sortes de critiques de ceux qui ne comprendraient pas son action, Charles Blé Goudé a devancé l’aurore en donnant, sur les réseaux sociaux, les raisons de la réception de celui dont il fut le successeur à la tête du puissant syndicat estudiantin.
Visite de Soro, Charles Blé Goudé s’explique
« Fidèle à la mission de recherche de la paix que je me suis librement imposée, pour respecter et mettre en pratique ma volonté inébranlable de rencontrer et écouter tous les acteurs majeurs de la classe politique ivoirienne, j’ai le devoir de vous informer qu’une rencontre est prévue ce jour dimanche 24 novembre 2019 entre monsieur Guillaume Soro, président du GPS, et monsieur Charles Blé Goudé (moi), président du COJEP.
La Côte d’Ivoire un tout qui a besoin de tous.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire. »
Poursuivant, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo ajoute : « Toutes les forces vives de ce pays doivent se réunir, se rencontrer et parler de PAIX. Peu importe l’ampleur du sacrifice. Ce qui compte, c’est la grandeur du but que l’on s’assigne. Je veux servir d’instrument de paix pour mon pays. Je veux parler à tout le monde. »