La guéguerre entre Guillaume Soro et ses anciens alliés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a atteint son paroxysme au point où l’ancien chef du parlement ivoirien n’éprouve plus de difficulté à délivrer des secrets sur « l’implication » de son ancien mentor, Alassane Ouattara, dans la rébellion de septembre 2002.
Les graves aveux de Guillaume Soro sur « l’implication » de Ouattara dans la rébellion de septembre 2002
Guillaume Soro a enfin rompu le silence sur l’implication du chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, dans la rébellion qui a fini par emporter le président Laurent Gbagbo en 2011 après une grave crise postélectorale. Accusé par le pouvoir d’Abidjan, d’être l’auteur d’un funeste projet de déstabilisation de la Côte d’Ivoire, Soro a reconnu au travers de son avocate Me Affoussiata Bamba-Lamine, la responsabilité d’une seule « déstabilisation ». Celle du 19 septembre 2002 qui commise pour le compte de l’actuel chef d’État Alassane Ouattara.
« Monsieur Guillaume Kigbafori Soro tient à rassurer les Ivoiriens qu’il reconnaît une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le compte de l’actuel Président la République, Monsieur Alassane Dramane Ouattara« , a déclaré l’avocate de Guillaume Soro. Cette mise au point de l’ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles, intervient dans un contexte de vive tension entre Soroïstes et leurs anciens alliés du RHDP.
Le retour manqué de Guillaume Soro à Abidjan suivi de l’arrestation de plusieurs de ses proches, lundi dernier, a davantage pourri l’atmosphère déjà très tendue entre les deux camps. Un mandat d’arrêt international a même été émis contre le candidat de GPS à l’élection présidentielle de 2020. L’ ex-chef du parlement ivoirien est accusé de « tentative grave d’atteinte à la sûreté de l’État et à l’intégrité du territoire national ».
Outre ces accusations qu’il juge d’ailleurs « fallacieuses », l’ancien chef rebelle fait l’objet d’ une information judiciaire ouverte contre lui pour « détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de FCFA ». Pour Guillaume Soro et son camp, ce mandat d’arrêt international est totalement « infondé » et à « usage uniquement politique ». L’objectif étant, selon son camp, de l’empêcher de faire acte de candidature au prochain scrutin présidentiel.