L’ancien chef d’État ivoirien, Henri Konan Bédié, a reçu le dimanche 12 janvier 2020, à sa résidence de Daoukro, les vœux de la direction de son parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA )
Henri Konan Bédié s’oppose à la reforme annoncée de la Constitution
Le Sphinx de Daoukro a, à l’occasion, parcouru plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique nationale, notamment le projet de modification de la loi fondamentale ivoirienne, comme annoncé pour le premier trimestre de l’année 2020 par le Président Alassane Ouattara, dans son traditionnel message de Nouvel An. Selon Henri Konan Bédié, toute opération de « modification » de la constitution, ferait courir le risque de « mettre en mal » la bonne tenue du prochain scrutin présidentiel.
«Je voudrais insister sur l’impérieuse nécessité du maintien en l’état actuel de la constitution (…) Toute modification de celle-ci à six mois de l’élection présidentielle, risque de perturber le jeu démocratique en pleine année électorale où les partis politiques, déjà en précampagne, s’organisent à choisir leurs candidats conformément à la constitution en vigueur », a déclaré le président du PDCI-RDA.
Henri Konan Bédié a par ailleurs affirmé que la reprise du dialogue politique entre le gouvernement et les partis politiques, le 09 janvier dernier, en vue de l’élaboration et de l’adoption du nouveau code électoral « n’est pas compatible avec une modification de la constitution qui interviendrait après que ce code ait été adopté ».
C’est pour cela qu’il exhorte l’ensemble des cadres et autres militants du PDCI, à s’opposer « démocratiquement à toute modification de la constitution ». Outre son opposition au projet de modification de la constitution, l’ancien président ivoirien a réaffirmé sa volonté de voir modifier la loi controversée portant création de la Commission électorale indépendante (CEI).
Henri Konan Bédié est convaincu que l’actuelle CEI est inféodée au parti au pouvoir, et donc incapable de garantir la tenue d’élections libres, transparentes et apaisées. Pour lui, il est nécessaire de réviser la loi promulguée début août 2019 après l’adoption par les deux chambres du Parlement ivoirien.
« Au regard du contexte politique, il nous reviendra de nous mobiliser et d’agir, avec les moyens que nous confèrent les lois de la république, pour obtenir du pouvoir exécutif, de meilleures conditions d’organisation d’une élection présidentielle juste, transparente et démocratique », a-t-il appelé.