Le président de l’Union des nouvelles Générations (UNG), Stéphane Kipré, a clairement affiché sa position sur la question des alliances contre-nature qui se profilent à l’horizon dans la perspective de l’élection présidentielle de 2020.
« Affaire Ouattara a gagné les élections de 2010 »: Stéphane Kipré sort de sa réserve et appelle à la vigilance
Cette sortie du gendre de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est relative à la sortie de Guillaume Soro, mardi, face à la presse française, au cours de laquelle il reconnait Alassane Ouattara comme le principal vainqueur de l’élection présidentielle de 2010.
Un aveu qui a fait sortir de ses gongs, le président de l’UNG, en exil en France depuis 2011. « Si l’on m’a contraint à l’exil comme des milliers d’autres ivoiriens et que certains des nôtres croupissent encore en prison, c’est parce que, convaincus que le président Gbagbo a remporté le scrutin, nous avons défendu cette thèse au prix de notre vie (…) Les huit années que je viens de passer en exil, ainsi que celles passées par le président Gbagbo en prison, reposent essentiellement sur la question du vainqueur de la présidentielle de 2010 », fait-il savoir.
Pour Stéphane Kipré, la sincerité a manqué très souvent dans les rapports entre hommes politiques. C’est pourquoi, préconise-t-il, il faut faire attention lorsqu’on décide de tisser de nouvelles alliances avec certains partis politiques ou avec des individus furent-ils représentatifs de la société. « On ne peut pas continuer à faire la politique en ne pensant qu’à son seul intérêt, tout-en piétinant ceux du peuple ivoirien. Les alliances et rapprochements à venir doivent se faire dans la vérité pour respecter la douleur des victimes de la crise et la mémoire des disparus », a-t-il laissé entendre.
En cette année électorale 2020, le gendre de Laurent Gbagbo souhaite l’éclatement de la vérité sur l’élection de 2010 afin d’éviter tout nouvel évènement fâcheux. « Au moment où des rapprochements sont de plus en plus envisagés, il ne faut point banaliser ce fait qui risque de fâcher les Ivoiriens », dit-il.
Guillaume Soro, à travers les partis politiques et mouvements qui le soutiennent, est membre de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), une plateforme des partis politiques d’opposition, dirigée par Henri Konan Bédié. Avec EDS de Laurent Gbagbo, la CDRP dont est membre l’ancien chef rebelle, entend gagner les élections présidentielles d’octobre 2020. C’est peut-être de cette nouvelle alliance dont parle Stéphane Kipré.