Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan, a été reçu en audience, mardi 4 février 2020, par le représentant local de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, S.E.M. Jobst Von Kirchmann.
Processus électoral: Pascal Affi N’guessan et le représentant de l’UE en Côte d’Ivoire se sont parlé
Les échanges entre les deux hommes, ont tourné autour de la Commission électorale indépendante (CEI), du code électoral, des élections à venir mais aussi et surtout de la paix et de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Des sujets qui divisent profondément le pouvoir en place, incarné par le président Alassane Ouattara, et la quasi-totalité des formations politiques membres de l’opposition ivoirienne, à quelques 9 mois de la prochaine élection présidentielle.
Le député de Bongouanou qui, jusqu’à une date récente, avait pris à contre-pied ses pairs de l’opposition, en intégrant la controversée commission électorale indépendante, se montre désormais de plus en plus critique à l’encontre de la CEI. Probablement, en raison de la tournure que prennent les évènements relativement à la composition de cette institution et de sa dernière rencontre avec Laurent Gbagbo, fondateur du FPI.
Pour Affi N’guessan, il est hors de question de participer à une élection présidentielle organisée par une « structure spécialisée » du RHDP. « Ou les élections sont faites de façon transparente avec une CEI qui inspire confiance à tous ou alors nous serons tous dans la rue ou en prison pour qu’Alassane Ouattara installe Amadou Gon Coulibaly comme président de la République », menaçait-il le samedi 25 janvier dernier.
Affi avait également fait savoir que le FPI n’assisterait pas impassible aux »manigances » du président Alassane Ouattara visant à «installer frauduleusement Amadou Gon comme président de la République de Côte d’Ivoire contre la volonté des Ivoiriens ».
A l’ouverture, le jeudi 9 janvier 2020 du dialogue gouvernement-opposition relatif au nouveau code électoral, l’ancien Premier ministre avait dénoncé une CEI largement inféodée au pouvoir, avec plus de 96% des postes de responsabilités, occupés au niveau des commissions électorales locales.