Accusés de « trouble à l’ordre public », les proches de Guillaume Soro, incarcérés, ont été cuisinés 12 h durant mardi 25 février par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. D’autres auditions devraient avoir lieu dans les prochains jours.
Le juge d’instruction n’en a pas encore fini avec Alain Lobognon et ses camarades Pro Soro
Un des avocats de la défense des collaborateurs de Guillaume Soro, emprisonnés depuis deux mois, a fait des précisions sur le sort de ses clients après leur audition du mardi dernier par le doyen des juges d’instruction du tribunal de première instance d’Abidjan.
Me Soro Brahima a indiqué que pour l’heure, « aucune décision les concernant n’a été prise ». L’avocat a par ailleurs ajouté que ces auditions se poursuivront selon une programmation définie par le juge d’instruction. Les députés Alain Lobognon, Soro Kanigui, Camara Loukimane et leurs camarades sont accusés de « trouble à l’ordre public et divulgation de fausses nouvelles ».
Ils avaient été arrêtés puis placés sous mandat de dépôt, lundi 23 décembre 2019, jour du retour avorté de Guillaume Soro à Abidjan après plus de 6 mois passés hors des frontières ivoiriennes.
Visé par un mandat d’arrêt international, l’ancien chef rebelle est accusé de tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire. Entre Soro et son désormais ex-mentor Alassane Ouattara, la tension est montée d’un cran depuis sa démission «sous contrainte» de la présidence de l’Assemblée nationale. Et les évènements du 23 décembre 2019 ont davantage contribué à alourdir l’atmosphère déjà délétère entre leurs deux camps.