Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a félicité samedi dernier lors d’un meeting du Front populaire ivoirien (FPI) à Port-Bouët, le chef de l’Etat Alassane Ouattara pour sa décision de ne pas briguer un 3è mandat présidentiel. Elle a par ailleurs évoqué la question de la réforme de la CEI, véritable pomme de discorde entre pouvoir et opposition à quelques 8 mois du prochain scrutin présidentiel.
Présidentielle 2020 : Après l’annonce du retrait de Ouattara, Simone Gbagbo l’appelle à prendre une décision courageuse pour la CEI
Simone Gbagbo a salué la décision du chef de l’Etat Alassane Ouattara de ne pas briguer un troisième mandat et l’à qualifiée de décision courageuse et salutaire.
«Cette décision très importante est une décision très courageuse de sa part, mais pour la nation ivoirienne, c’est une décision salutaire qui va contribuer à consolider la démocratie en Côte d’Ivoire, à consolider le respect de nos textes fondamentaux et à consolider la paix des cœurs », a réagi l’épouse de Laurent Gbagbo lors d’un meeting samedi au terrain de Gonzagueville.
La deuxième vice-présidente du Front populaire ivoirien a évoqué certains points de divergence entre l’actuel chef de l’Etat ivoirien et l’opposition significative. Notamment sur la réforme de la Commission électorale indépendante.
Pour l’épouse de Laurent Gbagbo, octroyer un siège supplémentaire à l’opposition comme décidé par le régime, au travers d’une ordonnance présidentielle, ne résoud en rien la question du «déséquilibre flagrant » constaté dans la composition de la CEI.
« M. Ouattara a annoncé qu’il va prendre une ordonnance pour ajouter un poste supplémentaire pour l’opposition représentée à la CEI centrale, ça va changer quoi ? C’est une mauvaise réponse à la question du déséquilibre, et ce n’est pas acceptable », a-t-elle fait savoir.
Ajoutant qu’ici, « ce n’est pas une affaire de un ou deux postes. C’est une question de l’arrêt du 18 novembre 2016 de la Cour africaine des droits de l’Homme qui a fait injonction au gouvernement de faire une réforme en profondeur de la CEI pour qu’elle soit effectivement un organe indépendant ».
Simone Gbagbo a par ailleurs appelé à « une décision courageuse » du gouvernement qui tranchera définitivement la question.
D’autant plus que, selon elle, l’actuelle Commission électorale indépendante est largement favorable au RHDP du président Alassane Ouattara.
« Sur 15 membres de la CEI centrale, le Rhdp lui seul compte 11 (…) sur 540 CEI locales, le Rhdp préside 520 CEI », ce qui est « inacceptable », selon elle.