À peine le premier Congrès de l’histoire de la Côte d’Ivoire terminé, que les Députés sont déjà sur le pied de guerre. Les représentants du peuple réclament des primes pour la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale tenue le 3 mars dernier.
Grogne des Députés ivoiriens à la suite du Congrès du jeudi dernier
Jeudi 5 mars 2020, Alassane Ouattara était face aux Députés et Sénateurs réunis en Congrès à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, pour délivrer son message sur l’état de la Nation. Après avoir dressé le bilan de sa gouvernance et annoncé une révision constitutionnelle, le président ivoirien a solennellement déclaré qu’il ne se portera pas candidat lors de l’élection présidentielle de 2020.
Amadou Soumahoro, Président de l’Assemblée nationale, avait en effet présidé ce Congrès. Et pour bien faire les choses, le successeur de Guillaume Soro avait convoqué les Députés à « prendre part à la première session extraordinaire 2020, mardi 3 mars 2020 à 16h, à l’hémicycle du palais de l’Assemblée nationale » afin de mieux préparer cette rencontre avec le Président de la République.
Mais seulement quatre jours après la tenue de ce Congrès, des Députés ivoiriens réclament leurs primes. Samedi, à l’ouverture de la deuxième session extraordinaire de l’année relative au projet de loi portant révision constitutionnelle, l’Honorable Gozé Séplé Bernard a ainsi interpellé le Président de l’Assemblée nationale :
« Mon intervention est relative au paiement de la prime de la première session extraordinaire de l’année 2020. Session qui a été clôturée par vous-même, le jeudi 5 mars dernier à Yamoussoukro. Il se trouve que cette prime n’est pas payée et nous ne savons pas quand elle le sera. » Et ce, sous les acclamations de ses autres collègues Députés en signe d’approbation.
Poursuivant, le Député PDCI de Zoukougbeu a ajouté : « A quand le paiement de cette prime ? Je voudrais souhaiter que cela soit fait, car cette prime prend en compte les frais de transport qu’on a dû supporter. Nous nous sommes déplacés le jeudi à Yamoussoukro à nos propres frais en attendant d’être remboursés. Nous souhaitons que les primes de la deuxième session extraordinaire soient payées à la clôture. » Puis, il fait remarquer que la prime a toujours été payée dès la clôture de la session et cette fois-ci ça n’a pas été le cas.
En réponse à cette préoccupation de son collègue, Amadou Soumahoro a tenu à rassurer ses collègues de l’Hémicycle : « Moi-même, je suis concerné aussi. Vos préoccupations seront prises en compte. Dès que nous arriverons à Yamoussoukro le lundi, les primes de la session passée seront payées. Et les frais de transport seront aussi payés. »