Danièle Boni Claverie est très remontée contre Doumbia Major, le fondateur du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR). La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD) a tiré à boulets rouges sur l’ancien dirigeant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) relativement à l’affaire de la destruction du centre de dépistage du covid -19 à Yopougon.
Danièle Boni Claverie charge Doumbia Major
Suite à la destruction du centre de dépistage du covid -19 dans la nuit du dimanche 5 avril 2020 par des populations du quartier Toits-Rouges de Yopougon, Doumbia Major a clairement demandé au gouvernement d’user de « fermeté absolue ».
« J’attends de l’État la fermeté absolue, face à ce type de comportement criminel. Que le site soit construit dès aujourd’hui, avec présence militaire pour le surveiller », a publié l’ex-leader de la FESCI sur sa page Facebook.
Il est allé plus loin en demandant « que l’autorisation explicite soit donnée à l’armée d’ouvrir le feu sur quiconque s’en approcherait pour le vandaliser ».
Ces propos n’ont pas échappé à Danièle Boni Claverie, la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie, un parti politique d’opposition.
Dans un communiqué publié le mardi 7 avril 2020, l’URD, par le biais de Max Henri Diai, le secrétaire général adjoint, a condamné cette « publication d’une rare violence ».
« Si ces destructions sont à condamner fermement, il est nécessaire de rappeler à Monsieur Doumbia et aux partis politiques dont il a la sympathie et qui sont coutumiers de justice sommaire, que l’État de droit est sacré ! « , ajoute le parti dirigé par Danièle Boni Claverie.
Pour l’Union républicaine démocratique, les manifestations de Yopougon « trahissent un manque de confiance des populations, échaudées qu’elles furent par une gestion approximative et « rattrapée » de la guerre contre le coronavirus ».
Rappelons que la Police nationale a annoncé l’arrestation de 12 individus à la suite des manifestations. Sidi Touré Tiémoko, porte-parole du gouvernement ivoirien, a assuré que « les auteurs de ces actes seront recherchés et traduits devant les juridictions compétentes ».