La justice ivoirienne est déterminée à conduire jusqu’à son terme, l’affaire Guillaume Soro, ancien chef du Parlement, accusé de tentative de déstabilisation, blanchiment d’argent et de recel.
La Justice ivoirienne va-t-elle condamner Guillaume Soro?
«Le Gouvernement n’a pas de commentaire à faire sur cette décision. Ce qu’il faut toutefois relever, c’est que les procédures engagées par la Justice ivoirienne restent en cours », déclarait jeudi 23 avril 2020, le ministre Sidi Touré en réaction à la recommandation de la Cour africaine de suspendre l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Soro.
Le mercredi 22 avril 2020, dans une décision rendue à l’unanimité des juges de la Cour, l’institution panafricaine ordonnait à l’Etat ivoirien, la suspension du mandat d’arrêt international émis contre le président de Gps et la mise en liberté provisoire de ses proches interpellés depuis le lundi 23 décembre 2019.
Selon les avocats de Soro, cette décision est «insusceptible de recours » et d’ « exécution immédiate ».
« L’arrêt rendu par la cour africaine est une excellente décision car elle vient geler l’ensemble des procédures engagées contre Monsieur Soro Kigbafori Guillaume et ses proches qui doivent recouvrer immédiatement la liberté. Les mandats décernés contre Monsieur Soro Kigbafori Guillaume sont suspendus », a réagi Me Soro Brahima.
Pour lui, cette décision signifie que Soro Guillaume a désormais la liberté d’aller et de venir. « Il peut même, s’il le désire, rentrer en Côte d’Ivoire pour sa précampagne », a confié le président de l’Union pour la paix en Côte d’Ivoire (UPCI).
En revanche, Me Soro Brahima révèle que la justice ivoirienne se préparerait à juger, mardi 28 avril prochain, par contumace, l’accusé Guillaume Soro.
«C’est sans doute en pressentant cette décision (celle de la Cour africaine), que l’Etat de Côte d’Ivoire, par le canal du procureur de la République a, dans la précipitation et en pleine pandémie de Covid-19, décidé de juger Monsieur Soro Kigbafori Guillaume dans le dossier de sa résidence de Marcory le 28 avril 2020 », a-t-il fait savoir.
«Par conséquent, avec cette décision de la Cour Africaine qui vise à préserver le statut quo ante, il doit être sursis à l’audience du 28 avril 2020 », a conclu l’avocat de la défense.