Moins de 24 heures avant l’ouverture de son procès par contumace au tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau, Guillaume Soro a critiqué l’état de la justice en Afrique.
Ce que Guillaume Soro dit de la justice en Afrique
«En cette semaine du 27 avril 2020, que chacun de nous focalise ses pensées sur la fondation nécessaire de véritables États de droit en Afrique, car notre continent n’est pas pauvre. Il a essentiellement besoin de justice et de connaissance », a réagi le député Guillaume Soro dont le procès par contumace s’ouvre à Abidjan, ce mardi 28 avril 2020.
L’ex-filleul du président Alassane Ouattara, est visé par un mandat d’arrêt international émis par la justice ivoirienne. Il est soupçonné de tentative de déstabilisation du régime de son ex-mentor, de blanchiment et de recel de fonds publics.
Une récente décision de la Cour africaine des droits de l’homme, a ordonné à l’Etat ivoirien, la suspension du mandat d’arrêt international ainsi que du mandat de dépôt visant 18 de ses proches.
«Il s’agit d’une tentative d’exécution politique, en la forme d’une mascarade judiciaire», croit savoir Me Affoussy Bamba, membre du collectif d’Avocats en charge de la défense de Guillaume Soro.
Pour elle, ce procès a pour but de condamner son client en vue de le rendre « inéligible » à la prochaine élection présidentielle à laquelle Guillaume Soro s’est d’ailleurs déjà déclaré candidat.
Avec son mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), l’ancien chef de la rébellion des Forces nouvelles, compte briguer la magistrature suprême.
Mais ses ennuis judiciaires l’empêchent pour l’heure, de dérouler son rouleau compresseur. Contraint à l’exil, plusieurs de ses proches sont actuellement en détention.