Le procès de Guillaume Soro relatif au détournement de deniers publics et recel, qui s’est déroulé ce mardi 28 avril 2020, a donné son verdict. Malgré tout, l’ancien chef du Parlement ivoirien dit être optimiste quant à la suite des évènements.
Guillaume Soro dénonce une « parodie de justice » et fait la morale à Ouattara
L’ancien chef du Parlement ivoirien, par ailleurs candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle de 2020, a écopé de 20 ans d’emprisonnement ferme, assorti d’une amende de 4.5 milliards de FCFA et de 5 ans de privation de droits civiques.
En dépit de cette sentence qui vient sérieusement amenuiser ses chances d’être éligible au scrutin présidentiel, l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, ne cache pas son optimisme quant à l’issue de la prochaine élection.
«Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai », a-t-il dit dans une publication sur sa page Facebook. Soro estime que cette sentence ne l’ émeut « absolument pas ».
« La parodie de procès à laquelle nous avons assistée ce jour est la preuve ultime que l’Etat de droit est définitivement enterré par Alassane Ouattara. Cet homme qui porte aujourd’hui avec beaucoup d’aisance les habits de dictateur, qui soumet la justice à sa botte et commande des sentences de mise à mort politique contre ses rivaux afin de les exclure de la compétition électorale, incarne la pire version du dirigeant africain », a réagi l’ancien Premier ministre.
Avant de poursuivre: « Il a bien vite oublié que cette justice qu’il manipule aujourd’hui est la même qui l’avait décrété il y a quelques années, inéligible à toute élection en Côte d’Ivoire, pour nationalité et moralité douteuses. Même être député, lui était impossible », a rappelé Guillaume Soro.
Il s’est ensuite adressé au président Ouattara en ces termes: «Je lui dis que cette décision ne nous ébranle pas. Je considère ce verdict comme un non-événement. Je maintiens ma candidature à la présidentielle et je demande à tous mes partisans de demeurer mobilisés et de continuer le travail de mobilisation et d’implantation. Notre victoire ne fait aucun doute. Nous gagnerons la prochaine élection présidentielle, c’est une certitude », a-t-il laissé entendre.