Dah Sansan, président de la jeunesse du RHDP, s’est invité dans le débat qui a lieu autour du « scandale judiciaire » qui oppose Guillaume Soro, ancien chef du Parlement ivoirien, à l’Etat de Côte d’Ivoire.
Dah Sansan (RHDP) déchire l’arrêt de la Cour africaine, ses piques contre l’institution panafricaine
Lors d’une conférence de presse animée à Abidjan le mardi 28 avril dernier, le député de Bouna a qualifié de « scandale judiciaire » la décision de la Cour africaine des droits de l’homme, rendue en faveur de Guillaume Soro.
«Cette décision est un désastre judiciaire et elle ne doit pas rester dans les archives de la documentation judiciaire en Afrique », a critiqué Dah Sansan.
Selon lui, la décision rendue le mercredi à l’unanimité des juges de cette institution panafricaine, est « illégale » et « truffée d’erreurs judiciaires ».
« Il s’agit d’une décision truffée d’erreurs judiciaires graves dont l’application difficile voire impossible constituerait une injure faite à nos juridictions et à la souveraineté de l’Etat », a-t-il laissé entendre.
Dans son arrêt, la Cour africaine ordonnait à l’Etat ivoirien, la suspension des poursuites judiciaires engagées contre le président de Générations et peuples solidaires (GPS) et 18 de ses proches détenus « illégalement » dans des prisons ivoiriennes.
L’institution enjoignait également l’Etat ivoirien à lever le mandat d’arrêt international émis contre l’ancien patron de la rébellion ivoirienne ainsi que la mise en liberté provisoire des députés Alain Lobognon, Soro Kanigui et autres Camara Loukimane, le temps qu’elle se prononce sur le fond de l’affaire.
Une décision que le député de Bouna qualifie de « fort critiquable » et qui, en tout point de vue, sort de son cadre juridictionnel pour se loger dans un cadre purement politique. « Cette cour est-elle sérieuse ? », s’interroge le président des jeunes du RHDP.
Et Dah Sansan d’indiquer que la Cour basée à Arusha, dans sa composition actuelle, « méconnaît ses pouvoirs », ce qui jusitifie le fait qu’elle se donne « plus de pouvoirs qu’elle devrait en avoir ».
En dépit de l’arrêt de la Cour africaine, Guillaume Soro a été condamné mardi 28 avril 2020, à 20 ans d’emprisonnement ferme, 4,5 milliards de F CFA d’amende et à la privation de ses droits civiques pendant cinq ans.
L’ancien vice-président du RHDP a été reconnu coupable de blanchiment de capitaux et recel de fonds publics par le tribunal correctionnel d’Abidjan, au terme d’un procès par contumace.