Dans le bras de fer qui oppose les pro-Gbagbo aux pro-Affi N’guessan, à la présidence du FPI, Henri Konan Bédié et son parti, le PDCI-RDA, ont fait leur choix.
Accord politique PDCI-FPI de Gbagbo: Ce que dit Guikahué du cas Affi N’guessan
La signature, Jeudi 30 avril 2020 à Cocody, d’un accord politique entre le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié et le Fpi de Laurent Gbagbo, continue d’enflammer le marigot politique ivoirien à quelques 6 mois de la prochaine élection présidentielle.
Ces deux formations politiques, pourtant chantres de la réconciliation nationale, ont littéralement ignoré l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’guessan, président légalement reconnu du FPI, dans la signature dudit accord.
Dénonçant un accord « illégal », le juriste Jean Bonin Kouadio, secrétaire général adjoint de la tendance du FPI restée fidèle à Affi N’guessan, a estimé l’attitude du Pr Kakou Guikahué, «peu responsable ».
Il accuse même le N° 2 du PDCI-RDA, de basses manœuvres visant à faire capoter le processus en cours de l’unification des deux blocs du FPI.
Interrogé sur la question par le Nouveau Reveil, Guikahué évoque une question de logique politique. Pour lui, si Affi N’guessan a, lui-même, reconnu Laurent Gbagbo comme président du FPI lors de sa récente visite à Bruxelles, alors il n’est plus question de faire débat.
«(…) C’est Gbagbo qui donne les ordres. A partir du moment où Gbagbo dit de signer un document, nous pensons qu’en l’état actuel des choses, Affi y est inclus automatiquement. Donc, le PDCI n’a pas de problème de morale politique », a-t-il clarifié.
Le FPI est secoué depuis bientôt 06 ans par une crise de leadership entre caciques de Laurent Gbagbo, conduits par Dr Assoa Adou, et les modérés du parti, avec à leur tête, Pascal Affi N’guessan qui bénéficie de la légalité constitutionnelle.