Dans une missive adressée au substitut résident du procureur près la section du tribunal de Guiglo, Denis Kah Zion faisait état d’une découverte d’armes de guerre à Toulepleu. Le Préfet de département vient cependant d’apporter un démenti formel à cette allégation du maire de la localité.
Toulepleu, l’appel du Préfet au Maire Denis Kah Zion
Une affaire de découverte d’armes opposait autochtones guéré et allogènes burkinabè dans la localité de Toulépleu, dans l’Ouest ivoirien. Cette affaire presque anodine avait donc commencé à prendre des proportions considérables proches de virer à un conflit intercommunautaire, eu égard au douloureux passé de cette région lors de la crise militaropolitique (2002-2011).
Ainsi, dans un courrier dont Afrique-sur7 avait reçu copie, Denis Kah Zion appelait-il le chef du parquet de la juridiction compétente à « identifier les auteurs et les sanctionner après avoir mis les armes sous main de justice ».
Bini Koffi Étienne, Préfet du département de Toulepleu, «surpris de la qualification exagérée et alarmiste sur cette affaire », est donc monté au créneau pour restituer les faits dans leur réalité et leur contexte.
« De toute évidence, l’emploi de l’expression « cache d’armes de guerre » par le Maire Kah Zion pour solliciter une enquête ou qualifier la saisie de fusil de chasse de type calibre 12 et cinq (5) munitions à Ziombly a créé un amalgame réel au sein de l’opinion et des populations de Ziombly et de Toulepleu », a déclaré l’administrateur civil. Avant de lancer de façon catégorique : « Aucune arme de guerre n’a été découverte. »
Le Préfet a par ailleurs appelé à la consolidation de la paix, encore précaire, par toutes les forces vives et à la convergence des efforts.
Ainsi, a-t-il « engagé le Maire Kah Zion à l’effet d’intercéder auprès de ses parents afin de les emmener à renoncer à leur décision de chasser les deux Burkinabè fautifs de leur village».
« Nous souhaitons que la paix règne dans notre département. Les communautés vivent en parfaite harmonie et nous souhaitons que ce soit ainsi », a-t-il plaidé.