La plainte déposée à Paris, jeudi 7 mai 2020, contre Guillaume Soro pour sa supposée implication dans l’assassinat de l’ex-seigneur de guerre, Ibrahim Coulibaly dit IB, a suscité la réaction de l’un de ses inconditionnels.
Assassinat d’ IB: Un proche de Guillaume Soro pointe du doigt le camp Ouattara
L’ancien chef rebelle des Forces nouvelles, n’a pas encore fini avec ses ennuis judiciaires, moins de deux semaines après sa condamnation à 20 ans de prison par le tribunal correctionnel d’Abidjan.
Une plainte a en effet été déposée contre Guillaume Soro à Paris jeudi 7 mai pour des faits de « tortures, assassinat et crimes de guerre» entre 2003 et 2011.
Parmi les plaignants, une des filles du tristement célèbre ex- sergent-chef de l’armée ivoirienne, Ibrahim Coulibaly, tué en 2011.
Cette dernière accuse Guillaume Soro d’être le commanditaire de l’expédition punitive qui a causé la mort à son père. « Allez y dire à la fille d’IB en question que son père, le jour de sa mort, n’était pas un officiel de la République. Il était un rebelle qui avait tenté de faire un coup d’État contre le Président nouvellement élu », a d’entrée rappelé Mamadou Traoré, proche de Guillaume Soro et ex-cadre de la rébellion des Forces nouvelles.
Selon lui, ce sont les Forces Républicaines du Président Alassane Ouattara, qui ont « tué » le patron de l’ex-commando invisible, et non la rebéllion que dirigeait Guillaume Soro. Les Forces Républicaines, rappelle-t-il à la fille du défunt sergent-chef, avaient été créées le 17 Mars 2011 par le Président de la République (Ndrl Alassane Ouattara) dont il était le Chef suprême.
«C’est sous ses ordres que ces Forces ont agi. Et c’est lui qui a ordonné aux Forces Républicaines, sous son commandement direct, de désarmer par la force IB. Les vidéos sont là également pour le prouver », a-t-il indiqué.
«En langage militaire, donner ordre de désarmer par la force un ennemi, c’est donner ordre de le tuer s’il le faut », a élucidé Mamadou Traoré.
Par conséquent, dit-il, Guillaume Soro ne saurait en aucun cas être le « meurtrier » d’IB. «Qu’elle cherche son assassin ailleurs (…) Parmi ceux qui ont donné l’ordre de le désarmer par la force », a-t-il conclu.