Henri Konan Bédié croit dur comme fer au retour de son parti aux affaires à l’issue de la présidentielle de 2020. Et pourtant, les données sur lesquelles le président du PDCI semble fonder ses espoirs pourraient s’avérer comme du sable mouvant, entretenues par des sites de propagande sur Facebook, apprend-on de RFI.
Henri Konan Bédié, des données électorales fondées sur des infox ?
Henri Konan Bédié et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) s’activent pour se trouver un candidat à l’élection présidentielle de 2020. Aussi, à l’issue du récent Bureau Politique, le Secrétariat exécutif du parti septuagénaire a fait adopter les conditions d’éligibilité pour prétendre arracher le ticket unique de candidat du parti à ce scrutin.
Si Le Sphinx de Daoukro apparaît comme le candidat naturel du PDCI-RDA, en sa qualité de président du parti, d’autres jeunes cadres dont Jean-Louis Billon, restent à l’affût pour endosser cette responsabilité.
Cependant, l’enthousiasme du PDCI-RDA de déboulonner son ancien allié du RHDP unifié, Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, pourrait bien être douché après la révélation du confrère français.
Facebook vient en effet de fermer 446 pages, 192 comptes et 96 groupes, ainsi que 200 autres comptes Instagram supprimés. Cette sanction est la conséquence de la découverte d’un réseau de propagande politique entretenu par l’homme d’affaires franco-tunisien et propriétaire de la société URéputation, Lofti Bel Hadj, pour « influencer des élections dans différents pays d’Afrique en publiant des infox ».
Cette interférence étrangère, qui est aux antipodes des règles d’éthique de l’entreprise d’Elliot Mark Zuckerberg, a donc poussé le réseau à frapper dur. Au nombre des 4 millions de personnes, qui auraient eu affaire à ces pseudo-sites, se trouve l’Ivoirien Henri Konan Bédié, probable candidat à la prochaine élection présidentielle ivoirienne.
Le pot aux roses a été découvert après une enquête rendue publique, le week-end dernier, par le laboratoire de recherche américain, Digital Forensic Research Lab (DFRLab).
À noter que le Président togolais, Faure Gnassingbé, récemment réélu, a également été au coeur des pratiques de ces sites de propagande.